Massacres de janvier 2020 à Oicha
Massacres de janvier 2020 à Oicha | |
Localisation | Mamove, Mantumbi, Manzingi et autres villes à l'ouest d'Oicha ( République démocratique du Congo) |
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Date | - |
Morts | Au moins 73 |
Auteurs | État islamique - Province d'Afrique centrale (anciennement Forces démocratiques alliées) |
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Les massacres de janvier 2020 à Oicha surviennent entre le 28 et le 30 janvier 2020, lorsque l'État islamique – Province d'Afrique centrale (ISCAP) tue au moins soixante-treize personnes dans une série de massacres dans le territoire d'Oicha, en République démocratique du Congo (RDC). Les attaques s'étendent à plusieurs villes, dont Mantumbi, Manzingi et Mamove.
Contexte
[modifier | modifier le code]Les Forces démocratiques alliées, un groupe djihadiste ougandais basé dans la région du Nord-Kivu en RDC, prêtent allégeance à l'État islamique en 2017 à la suite d'un manque de fonds. Le groupe est renommé État islamique – Province de l'Afrique centrale (ISCAP) et commence à tuer des civils dans tout le Nord-Kivu[1]. Les militaires ougandais et congolais lancent une opération en 2019 pour expulser l'ISCAP des zones, avec un certain succès[2]. Le 29 décembre 2019, l'ISCAP tue dix-huit personnes dans la commune d'Apetina-Sana au Nord-Kivu[3].
Massacres
[modifier | modifier le code]Les premières attaques commencent à Manzingi et Eringeti le 28 janvier, lorsque les combattants de l'ISCAP tuent quinze personnes et en blessent six autres[4].
D'autres attaques commencent à Mayimoya le 29 janvier, le long de la route. Les gens fuient la ville alors que les combattants de l'ISCAP y pénètrent[5]. Ils saccagent ensuite Mamove vers 15 h 0 le 30 janvier, tuant six civils et incendiant des maisons et des motos[6]. Les villes d'Aveli, Mantumbi et Mulolya sont également attaquées. À Mantumbi, quatorze personnes sont tuées par les djihadistes et un chauffeur de taxi est tué à Aveli[7]. Trois personnes sont tuées à Mulolya.
Dix autres corps sont retrouvés à Mantumbi le 31 janvier, portant le bilan des morts dans la ville à vingt-trois[8]. La plupart des victimes sont tuées à coups de machette, le mode opératoire de l'ISCAP.
Conséquences
[modifier | modifier le code]Le bilan de ces attaques, qui durent quarante-huit heures, s'élève à soixante-treize morts. La société civile de Beni tire la sonnette d'alarme concernant un nombre élevé de membres de l'ISCAP à Mamove et Mantumbi à la suite des attaques[9].
Sept personnes sont tuées lors d'une deuxième attaque menée par des miliciens Maï-Maï à Mamove le 31 janvier[10].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « January 2020 Oicha massacres » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Rumble In The Jungle: ISCAP's Rising Threat », sur Hoover Institution,
- (en) « Dozens killed by suspected rebels in eastern DRC’s Beni region », sur Al Jazeera,
- (en) « INCIDENT SUMMARY:12/29/2019 », sur Start.umd
- (en) « INCIDENT SUMMARY:01/29/2020 », sur Start.umd
- « RDC-Beni : Mayimoya de nouveau sous les tirs », sur Actualité.cd,
- « RDC : Nouvelles attaques rebelles à Beni, 21 morts (Sté civile) », sur Actualité.cd,
- « Beni : 14 morts, nouveau bilan de l'attaque à Mantumbi », sur Actualité.cd,
- « RDC : le bilan du massacre de Matumbi revu à la hausse, 23 morts », sur Actualité.cd,
- « RDC-Beni: 32 villages attaqués en moins de deux mois », sur Actualité.cd,
- « RDC-Beni :7 morts et plusieurs blessés, dans une nouvelle attaque », sur Actualité.cd,