Aller au contenu

NGC 1365

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

NGC 1365
Image illustrative de l’article NGC 1365
La galaxie spirale barrée NGC 1365.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Fourneau
Ascension droite (α) 03h 33m 36,4s[1]
Déclinaison (δ) −36° 08′ 25″ [1]
Magnitude apparente (V) 9,6[2]
10,3 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 14,18 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 11,0 × 6,2[2]
Décalage vers le rouge +0,005457 ± 0,000003[1]
Angle de position 32°[2]

Localisation dans la constellation : Fourneau

(Voir situation dans la constellation : Fourneau)
Astrométrie
Vitesse radiale 1 636 ± 1 km/s [1]
Distance 22,70 ± 1,59 Mpc (∼74 millions d'al)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(s)b[1] SBb[2] SB(s)b?[3]
Dimensions environ 67,44 kpc (∼220 000 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) James Dunlop[3]
Date [3]
Désignation(s) PGC 13179
ESO 358-17
MCG -6-8-26
VV 825
FCC 121
IRAS 03317-3618[2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 1365 est une vaste galaxie spirale barrée de grand style[4] située dans la constellation du Fourneau. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 539 ± 7 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 22,7 ± 1,6 Mpc (∼74 millions d'al)[1]. Elle a été découverte par l'astronome écossais James Dunlop en 1826.

NGC 1365 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SB(s)bc dans son atlas des galaxies[5],[6].

NGC 1365 présente une large raie HI et elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. C'est aussi une galaxie active de type Seyfert 1.8. Enfin, NGC 1365 une galaxie lumineuse dans l'infrarouge (LIRG)[1]. La luminosité de la galaxie NGC 1365 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 7,24 × 1010  (1010,86) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 1,00 x 1110  (1011,00)[7].

Avec une brillance de surface égale à 14,18 mag/am2, on peut qualifier NGC 1365 de galaxie à faible brillance de surface (LSB en anglais pour low surface brightness). Les galaxies LSB sont des galaxies diffuses (D) avec une brillance de surface inférieure de moins d'une magnitude à celle du ciel nocturne ambiant.

À ce jour, 66 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 16,560 ± 4,213 Mpc (∼54 millions d'al)[8], ce qui est tout juste à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble. Notons cependant que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie et qu'en conséquence le diamètre de NGC 1365 pourrait être d'environ 92,4 kpc (∼301 000 al) si on utilisait la distance de Hubble pour le calculer.

Trou noir de NGC 1365

[modifier | modifier le code]

Un trou noir supermassif d'une masse de 2 millions de masses solaires[9],[10] se trouve au centre de cette galaxie. Il est en rotation rapide atteignant presque la vitesse de la lumière[10].

Selon les auteurs d'un article publié en , la connaissance de la masse d'un trou noir central et du taux d'accrétion par celui-ci permet d'estimer le taux de formation d'étoiles dans la région centrale des galaxies de type Seyfert. Ce taux pour NGC 1365 serait à l'intérieur et à l'extérieur d'un rayon de 1 kpc respectivement de 0,48 /an et de 0,84 /an [11].

Quatre supernovas ont été découvertes dans NGC 1365 : SN 1957C, SN 1983V, SN 2001du et SN 2012fr (en)[12].

Cette supernova a été découverte le par H.S. Gates dans le cadre du programme de recherche de supernova de l'observatoire Palomar. Le type de cette supernova n'a pas été déterminé[13].

Cette supernova a été découverte le par l'astronome amateur australien Robert Evans. Cette supernova était de type Ic[14],[15].

Cette supernova a aussi été découverte par Robert Evans le . Cette supernova était de type IIP[16],[17].

Cette supernova a été découverte le par Alain Klotz en utilisant le télescope TAROT[18] de l'observatoire de La Silla. Cette supernova était de type Ia[19],[20].

Groupe de NGC 1316

[modifier | modifier le code]
Image de l'amas du Fourneau avec NGC 1365 en bas à droite.

NGC 1365 fait partie du groupe de NGC 1316. Ce groupe est aussi membre de l'amas du Fourneau[3],[21] et il comprend au moins 20 galaxies, dont les galaxies IC 335, NGC 1310, NGC 1316, NGC 1317, NGC 1341, NGC 1350, NGC 1365, NGC 1380, NGC 1381, NGC 1382 et NGC 1404[22].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Diamètre isophote du relevé ESO-Uppsala Quick Blue"" IIa-O.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e f g h et i (en) « Results for object NGC 1365 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 1300 à 1399 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a b c et d (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 1365 » (consulté le ).
  4. P. Grosbø et H. Dottori, « Star formation in grand-design, spiral galaxies », Astronomy & Astrophysics, vol. 542,‎ , p. 22 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201118099, lire en ligne)
  5. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 1365
  6. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 1365 » (consulté le )
  7. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  8. « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 1365 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  9. (en) « Unambiguous Determination of the Spin of the Black Hole in NGC 1365 » (consulté le )
  10. a et b G. Risaliti, F.A Harrison, K.K. Madsen et al., « A rapidly spinning supermassive black hole at the centre of NGC 1365 », Nature, vol. 112,‎ , p. 377 (DOI 10.1038/nature11938, lire en ligne)
  11. Aleksandar M. Diamond-Stanic et Rieke, « The Relationship between Black Hole Growth and Star Formation in Seyfert Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 746, no 2,‎ , p. 14 pages (DOI 10.1088/0004-637X/746/2/168, Bibcode 2012ApJ...746..168D, lire en ligne [PDF])
  12. (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams » (consulté le )
  13. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  14. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  15. A. Clocchiatti, J.C. Wheeler, N.B. Phillips et al., « SN 1983V in NGC 1365 and the Nature of Stripped Envelope Core-Collapse Supernovae », The Astrophysical Journal, vol. 112,‎ , p. 675-697 (lire en ligne)
  16. (en) « Bright Supernovae - 2001 » (consulté le )
  17. D. Schuyler, Van Dyk, Li Weidong et Alexei V. Filippenko, « On the Progenitor of Supernova 2001du in NGC 1365 », Publications of the Astronomical Society of the Pacific,‎ (DOI 10.1086/374299, lire en ligne)
  18. (en) « TAROT discovers a bright supernova in NGC 1365 » (consulté le )
  19. (en) « Bright Supernovae - 2012 » (consulté le )
  20. R.A Childress, S.A. Scalzo, B.E. Sim et al., « Spectroscopic Observations of SN 2012fr: A Luminous Normal Type Ia Supernova with Early High Velocity Features and Late Velocity Plateau », Cosmology and Nongalactic Astrophysics,‎ (DOI 10.1088/0004-637X/770/1/29, lire en ligne)
  21. « Richard Powell, «Les amas du Fourneau et de l'Éridan» »
  22. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]
    •  NGC 1357  •  NGC 1358  •  NGC 1359  •  NGC 1360  •  NGC 1361  •  NGC 1362  •  NGC 1363  •  NGC 1364  •  NGC 1365  •  NGC 1366  •  NGC 1367  •  NGC 1368  •  NGC 1369  •  NGC 1370  •  NGC 1371  •  NGC 1372  •  NGC 1373