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NGC 6445

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NGC 6445
Image illustrative de l’article NGC 6445
La nébuleuse planétaire NGC 6445 par relevé Pan-STARRS.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Sagittaire[1]
Ascension droite (α) 17h 49m 15,06s[2]
Déclinaison (δ) −20° 00′ 34,2″ [2]
Magnitude apparente (V) 11,2[3],[4]
13,2 dans la Bande B [3],[4]
Dimensions apparentes (V) 1,8[5]

Localisation dans la constellation : Sagittaire

(Voir situation dans la constellation : Sagittaire)
Astrométrie
Vitesse radiale 16,2[6] km/s
Distance 1620 +1017
−451
pc[7]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Nébuleuse planétaire
Galaxie hôte Voie lactée
Dimensions 2,77 +0,77
−1,74
[a]
Magnitude absolue 0,15+0,71
−1,06
[b]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[1]
Date [1]
Désignation(s) PK 8+3.1
ESO 589-PN9
CS=19.1[3]
HD 161944
WEB 14716
IRAS 17462-1959
satellite Gaia DR3 4119025030204237568 [6]
NVSS J174915-200033
2CXO J174915.0-200034 [2]
Liste des nébuleuses planétaires

NGC 6445 est une nébuleuse planétaire située dans la constellation du Sagittaire. NGC 6445 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1786. Cette nébuleuse est aussi connue sous les noms de Nébuleuse de la Petite pierre précieuse et de la Nébuleuse de la Boîte.

Observation

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NGC 6445 est à 2,1° au sud-ouest de M23 juste à 23 minutes d'arc au nord-est de l'amas globulaire NGC 6440. On peut voir NGC 6445 et l'amas globulaire dans un oculaire à large champ. À faible grossissement, la nébuleuse ressemble à une étoile floue alors que grossissement plus fort peut révéler sa forme rectangulaire[8],[9].

Emplacemente de NGC 6445 dans la constellation du Sagittaire. (Stellarium)
Position de NGC 6445 par rapport à divers objets.

Il y a peu d'étoiles brillantes près de cette nébuleuse. Xi Serpentis de magnitude 3,54 et Eta Ophiuchi de magnitude 2,43 sont respectivement à 4,5 et 9,8 degrés au nord-ouest de NGC 6445.

Caractéristiques

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Distance, taille et vitesse

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Le logiciel en ligne Aladin Lite permet de consulter les données astronomiques de plusieurs catalogues, dont le « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) »[10]. Selon Gaia EDR3, la parallaxe de NGC 6445 est égale à 0,617 4 ± 0,238 2 mas[7], ce qui correspond à une distance de 1620 +1017
−451
pc[7].

Sa taille apparente est de 1,8[5]. Si on utilise cette distance, un calcul rapide montre que son envergure est d'environ 2,77 +0,77
−1,74
 al.

NGC 6445 est une nébuleuse planétaire bipolaire[11],[12]. En raison de son abondance en He/H et en N/O, elle répond à la définition[13] de type I.

Les images en lumière visible à grand champ capté par l'instrument ALFOSC (Andalucía Faint Object Spectrograph and Camera) du télescope optique nordique de l'observatoire du Roque de los Muchachos montrent que la taille de la région centrale irrégulière est d'environ 40" × 50". Les émissions de l'oxygène doublement ionisé (O III) dominent la région centrale, tandis que les émissions de l'azote ionisé (N II) sont beaucoup plus étendues et elles définissent une morphologie globalement bipolaire. Les lobes bipolaires sont en direction est-ouest (EO) faisant un angle d'environ 80° et ils s'étendent à quelque 1,6' du centre. De nombreuses structures filamenteuses sont aussi présente dans la nébuleuse, ce qui suggère une mophologie plus complexe de NGC 6445. La largeur des lobes aux deux extrémités atteint 1,8'[5]. Considérant cette envergure, la nébuleuse mesure environ 4 années-lumière dans sa plus grande dimension et elle est parmi les plus grandes connues[8]. Dans les images captées en lumière d'hydrogène ionisé (H2), on constate que NGC 6445 montre un pâle halo avec des caractéristiques filamentaires qui s'étendent le long de la direction nord-sud (NS) bien au-delà de la région centrale. Ces filaments sont situés entre 1,3' et 1,6' du centre. Les filaments au sud sont plus étendus le long de la direction EO et il existe également des rayons d'émission provenant de la région centrale[5].

Structures du halo de NGC 6445. À gauche, l'image résiduelle en lumière H2. À droite, image composite des émissions N II (en rouge) et des émissions H2 (en vert)[5]

Une comparaison détaillée de l'image H2 avec les images captées par l'instrument IRAC (InfraRed Array Camera) du télescope spatial Spitzer ainsi que de celles de la caméra infrarouge (NOTCam) du Télescope optique nordique montre que dans la direction NS, l'émission H2 forme la limite extérieure d'une vaste région où l'émission de 8,0 μm domine, tandis que l'émission N II est plus étendue le long de la direction EO, ce qui est consistant avec la morphologie bipolaire. Le long de la direction NS, l'émission H2 est légèrement plus éloignée que l'émission N II[5]. Cela renforce l'hypothèse que les émissions optiques sont significativement affectées par rayonnement UV et qu'il n'est peut-être pas à l'image de la distritution intrinsèque de la matière de la nébuleuse[14]. L'image N II trace principalement les lobes bipolaires, alors que celle H2 révèle le gaz éclairé par les limbes le long de la direction équatoriale[5].

Les émissions H2 des filaments au nord et au sud pourraient constituer les limites extérieures d'un tore vu par la tranche. Ce tore aurait été éjecté lors de la phase AGB lorsque l'étoile progéniteur était une géante rouge. Ce tore serait maintenant perturbé par le vent stellaire qui s'est par la suite développé. La région sud du tore semble beaucoup plus perturbée que son homologue au nord. Dans les lobes bipolaires EO, il semble y avoir deux arcs dans l'émission H2, comme le montre l'image résiduelle, un arc au nord-est et un autre au sud-ouest, tous deux à environ 1,0' du centre. L'arc SW semble être perturbé, mais il correspond à la position d'un arc géant dans les émissions N II. Les deux arcs H2 pourraient aussi définir un autre paire de lobes bipolaires, suggérant que ces lobes plus petits ont été formés plus récemment[5].

Notes et références

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  1. dimension = (1620 +1017
    −451
    pc) x (3,2616 al/pc) x ((1,8/60)°) x (3,1416/180) = 2,77 +0,77
    −1,74
    .
  2. La magnitude absolue M est donnée par l'équation suivante M = m-5 x log10(D/10), où m est la magnitude apparente et D la distance en parsec.

Références

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  1. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 7000-7049 » (consulté le ).
  2. a b et c (en) « Results for object NGC 6445 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  3. a b et c « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6400 à 6499 », Site WEB du cours d'astronomie du Cégep de Valleyfield.
  4. a et b (en) « NGC 6445 (Little Gem) - Planetary Nebula in Sagittarius », The Sky Live (consulté le )
  5. a b c d e f g et h Xuan Fang, Yong Zhang, Sun Kwok, Chih-Hao Hsia, Wayne Chau, Gerardo Ramos-Larios et Martín A. Guerrero, « Extended Structures of Planetary Nebulae Detected in H2 Emission », The Astrophysical Journal, vol. 859, no 2,‎ , p. 23 pages (DOI 10.3847/1538-4357/aac01e, lire en ligne [PDF])
  6. a et b (en) « Simbad, NGC 6445 -- Planetary Nebula » (consulté le )
  7. a b et c (en) « NGC 6765 », Aladin Lite, Centre de données astronomiques de Strasbourg (consulté le )
  8. a et b (en) De Philip S. Harrington, « Cosmic Challenge: The Ultimate Observing List for Amateurs » (consulté le )
  9. (en) Robert Thompson et Barbara Thompson, « Illustrated Guide to Astronomical Wonders: From Novice to Master Observer » (consulté le )
  10. (en) « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) », ESA
  11. L. H. Aller, S. J. Czyzak, E. Craine et J. B. Kaler, « Spectrophotometric studies of gaseous nebulae. XXII. The irregular ring nebula NGC 6445. », Astrophysical Journal, vol. 182,‎ , p. 509 (DOI 10.1086/152158, Bibcode 1973ApJ...182..509A)
  12. M. Perinotto, « Chemical Abundances in Planetary Nebulae: Basic Data and Correlations between Elements », Astrophysical Journal Supplement, vol. 76,‎ , p. 687 (DOI 10.1086/191578, Bibcode 1991ApJS...76..687P)
  13. M. Peimbert et S. Torres-Peimbert, « Type I planetary nebulae. », IAU Symp, vol. 103,‎ , p. 233-242 (Bibcode 1983IAUS..103..233P)
  14. Yong Zhang, Sun Kwok et Chung-Ming Ko, « A study of the effect of ionization and illumination on morphologies of planetary nebulae », Proceedings of the International Astronomical Union, Symposium S283: Planetary Nebulae: An Eye to the Future, vol. 7,‎ , p. 530-531 (DOI https://doi.org/10.1017/S1743921312012276)

Articles connexes

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Liens externes

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