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Philippe Trouvé

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Philippe Trouvé
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Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
CaenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Philippe Georges TrouvéVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Philippe Trouvé, né à Lisieux le et mort à Caen le , est un peintre et un poète français.

Philippe Trouvé commence la peinture et le dessin en 1951. À l'origine, son travail tire ses influences des artistes qu'il est amené à rencontrer au cours de son adolescence, tel Serge Poliakoff dont il fréquente les ateliers à Paris, et Nicolas de Staël, à Antibes. Au début des années 1960, sa rencontre avec Marc Chagall à Saint-Paul de Vence constitue une étape décisive en ce qu'il prend alors pleinement conscience de sa vocation pour la peinture et de son goût pour le travail de la couleur. De Chagall, Philippe Trouvé dira : « Il m'a appris à peindre le paysage qui habite mon âme ». En 1963, il s'intéresse davantage à la forme, grâce notamment au peintre-graveur vosgien André Jacquemin, qui l'initie au dessin et à la gravure. À cette époque, l'œuvre de Philippe Trouvé est principalement constituée de pastels, de mine de plomb et d'encres.

Au milieu des années 1970, Philippe Trouvé se met à utiliser l'huile comme médium de prédilection et se consacre pendant plus de 20 ans, quasi exclusivement, à la peinture du corps féminin, travaillant en collaboration avec des modèles dans son atelier parisien de Ménilmontant et dans son atelier provençal de Tourrettes-sur-Loup.

Grand voyageur, Philippe Trouvé explore l'Asie dès le début des années 1990 : là-bas, sa palette s'éclaircit, les nuances se fondant davantage dans l'impression d'une lumière, d'une chaleur, d'une humidité qu'il travaille à l'aquarelle. Ses œuvres, toujours fortement portées par le « principe du féminin », deviennent moins « chargées en chair », et plus axées sur une quête de la restitution du charme de ses modèles.

De retour sur ses terres natales après avoir voyagé autour du monde, vient le temps de la maturité : au milieu des années 1990, il installe son atelier à Coquainvilliers, en Normandie. Son inspiration n'est plus exclusivement féminine, et des paysages, des natures mortes, des chevaux ou des musiciens apparaissent notamment sous son pinceau.

La femme demeure toutefois son sujet de prédilection et, de sa palette, naissent des femmes bleues ou rouges, des égéries lascives, odalisques ou danseuses bucoliques. Philippe Trouvé s'affirme aussi comme un coloriste audacieux, un architecte du pinceau qui modèle les corps : il impose les courbes de ses sujets, insufflant ainsi une dynamique sensuelle du mouvement. Qu'il s'agisse du nu ou de la danse, ses couleurs souvent pures, brossées à pleine pâte, forment la chimie de ses toiles, qui sont exposées dans de nombreuses galeries en France et à l'étranger.

Philippe Trouvé n'est d'aucun courant. Toute sa vie, il aura exploré, cherché, expérimenté. Ses dernières œuvres sont la symbiose de tous les courants picturaux qu'il a traversés, et rendent hommage, par petites touches savamment digérées, aux grands maîtres qui l'ont influencé.

L'homme de spectacle

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Philippe Trouvé s'engage dès les années 1960 dans l'aventure du lancement des Maisons des jeunes et de la culture. Pendant 17 ans, il en dirigera plusieurs, d'Épinal à Aix-en-Provence, avant de se consacrer entièrement à la peinture et l'écriture. Durant toutes ces années, il conçoit et organise des spectacles ou des expositions autour de la musique, de la poésie, du théâtre, de la peinture ou de la sculpture. Dans ses propres spectacles, il se met souvent en scène lui-même. Dans ce domaine, on peut notamment citer deux commandes de l'État : Les poètes de la Résistance, présenté au Carré Sylvia Montfort à Paris en 1984, et Pourvu qu'ils tiennent ! Qui ? Les civils !..., présenté au théâtre municipal de Verdun en 1986.

Parallèlement à sa carrière de peintre, Philippe Trouvé s'est également, tout au long de sa vie, exprimé en poésie : du prix « Encres Vives » en 1965 pour Czardas en mauve à son dernier recueil Adieu la vie ! Tu m'écriras ? en 2005, il ne cessera d'écrire, la plume complétant le pinceau. Pierre Seghers, qui l'appréciait, dit de lui : « Il est quelques êtres dont vous êtes qui sont d'étranges miroirs paraboliques qui captent et concentrent une énergie de forces venues d'aussi loin que les hommes ».

Au cours des derniers mois de sa vie, se sachant atteint d'un mal incurable, il s'attelle ardemment à l'écriture de poésie. À propos de l'une de ses dernières toiles, « La tentation du froid » (2004), peinte uniquement en blanc, il écrit : « Mais on peut décoder si une seule teinte sait être toute une palette. Épurer le superflu pour ne garder que le souffle de vie. La lumière. Besoin de se dépouiller sans doute pour s'apprendre à n'être plus... »

Expositions

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Publications

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  • Czardas en mauve (Prix « Encres Vives » 1965), poèmes, Éd. Encres vives (1965)
  • La Grande Paque russe, poèmes, Éd. Encres vives (1970)
  • Vingt ans à l'envers, , poèmes, Éd. de l'oiseau de feu (1977)
  • Le temps de n'être pas, poèmes, Éd. de l'oiseau de feu (1975-1978)
  • 40 secondes, poèmes, Éd. Encres vives (1984)
  • L'horaire des trains, poèmes, Éd. Encres vives, collection Lieux (1997)
  • Blanc sur fond blanc, poèmes, Éd. Encres vives (2003)
  • Adieu la vie ! Tu m'écriras ?, poèmes, Éd. Encres vives, collection Encres Blanches (2005)

Prix et distinctions

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  • Prix d'honneur du Grand prix des poètes lorrains, 1961
  • Premier prix Ma rencontre avec la Pologne, revue La Pologne, 1963
  • Prix Encres vives, 1965
  • Premier lauréat des Rencontres poétiques de Vichy, 1968
  • Primé aux Poésiades de Paris, 1992
  • Primé au concours Café-livres de Lassy, 2001
  • Diplôme d'excellence en poésie du Centre culturel européen, 2003
  •  : Les poètes de la Résistance, Carré Sylvia Montfort, Paris
  •  : Pourvu qu'ils tiennent ! Qui ? Les civils !..., Théâtre municipal de Verdun

Pour approfondir

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Bibliographie

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Liens externes

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Notes et références

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