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Portail:Romantisme

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Reproduction d'un dessin de Benjamin Roubaud, 1842. "La Grande Chevauchée de la Postérité" : monté sur le Pégase romantique, Victor Hugo, «roi des Hugolâtres, armé de sa bonne lame de Tolède et portant la bannière de Notre-Dame de Paris», emmène en croupe Théophile Gautier (sic), Cassagnac, Francis Wey et Paul Fouché. Eugène Sue fait effort pour se hisser à leur niveau et Alexandre Dumas presse le pas, tandis qu'Alphonse de Lamartine, dans les nuages, se «livre à ses méditations politiques, poétiques et religieuses». Suivent Honoré de Balzac et Alfred de Vigny.

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Invitation à la lecture

Alfred de Musset - Le sacrifice du Poète

Lorsque le pélican, lassé d’un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s’abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lents une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte ;
En vain il a des mers fouillé la profondeur ;
L’Océan était vide et la plage déserte ;
Pour toute nourriture il apporte son cœur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur,
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s’affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d’horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant ;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le cœur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort, se recommande à Dieu.
Poète, c’est ainsi que font les grands poètes.
Ils laissent s’égayer ceux qui vivent un temps ;
Mais les festins humains qu’ils servent à leurs fêtes
Ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Quand ils parlent ainsi d’espérances trompées,
De tristesse et d’oubli, d’amour et de malheur,
Ce n’est pas un concert à dilater le cœur.
Leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l’air un cercle éblouissant,
Mais il y pend toujours quelque goutte de sang

Alfred de Musset (1810 - 1857) - La Nuit de mai (extrait)

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Lumière sur…

Richard Wagner

Wilhelm Richard Wagner (22 mai 1813 - 13 février 1883) est un compositeur allemand qui fit aussi œuvre de théoricien de la musique.

Génie hors normes, Wagner tient son importance dans l'histoire de la musique occidentale à ses opéras, dont il écrivait lui-même les livrets et dont la conception bousculait délibérément les habitudes de l'époque (spectacle complet, mélodie continue, introduction du leitmotiv).

Sa vie aventureuse lui fit endosser de multiples habits : révolutionnaire sans le sou, fugitif traqué par la police, incorrigible homme à femmes, confident intime du roi Louis II de Bavière, antisémite inspirateur (posthume) des maîtres du IIIe Reich : son comportement, son œuvre ne laissaient personne indifférent ; aussi doué pour nouer des amitiés dans les cercles artistiques et intellectuels que pour les transformer en animosité, sachant créer le scandale comme l'enthousiasme, il a suscité de maintes et durables polémiques. Mais ses conceptions artistiques ont eu une influence déterminante sur l'évolution de la musique dès avant sa disparition.

On le considère généralement, à l'égal de Verdi, né la même année que lui, comme le plus grand compositeur d'opéras du XIXe siècle.

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