Aller au contenu

Prison pour femmes de Les Corts

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Prisión de Les CortsPresó de Dones de les Corts

Prison pour femmes de Les Corts
(es) Prisión de Les Corts
(ca) Presó de Dones de les Corts
Image de l'établissement
Espai que ocupava la Presó de dones de les Corts
Localisation
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Communauté autonome Drapeau de la Catalogne Catalogne
Province Drapeau de la province de Barcelone Province de Barcelone
Localité Barcelone
Quartier Les Corts
Coordonnées 41° 23′ 09″ nord, 2° 07′ 46″ est
Géolocalisation sur la carte : Barcelone
(Voir situation sur carte : Barcelone)
Prison pour femmes de Les Corts
Géolocalisation sur la carte : province de Barcelone
(Voir situation sur carte : province de Barcelone)
Prison pour femmes de Les Corts
Géolocalisation sur la carte : Catalogne
(Voir situation sur carte : Catalogne)
Prison pour femmes de Les Corts
Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Prison pour femmes de Les Corts
Installations
Type Prison et mémorial
Capacité 100 places
Fonctionnement
Date de fermeture

La prison pour femmes de Les Corts (en espagnol : Prisión de Les Corts) (en catalan : Presó de Dones de les Corts), également appelée Prison provinciale pour femmes de Barcelone, est un ancien centre pénitentiaire espagnol situé dans le quartier de Les Corts, dans la ville de Barcelone, dans la province de Barcelone en Catalogne.

Connu pour être un lieu de la répression nationaliste contre les femmes après la guerre d'Espagne, aux débuts de la dictature de Franco, l'établissement ferme en 1955. Détruit sous le régime de l'Espagne franquiste, l'emplacement de la prison est aujourd'hui un lieu de mémoire de l'histoire des femmes en Catalogne[1].

Situé dans le quartier de Les Corts, au sud de Barcelone près de Montjuïc, le bâtiment originel est construit au 18e siècle, bâti par la famille Duran[2]. En 1886, il est acheté par la congrégation de la Présentation, un groupe de religieuses dominicaines françaises, qui en font un « asile pour instruire et moraliser les jeunes filles désorientées », sous le nom d'Asil del Bon Consell[3].

Il garde cette fonction jusqu'à la Deuxième République.

En octobre 1936, la Généralité de Catalogne en devient propriétaire et le transforme en centre pénitentiaire pour les femmes sous le nom de Correccional General de Dones. Pendant la guerre d'Espagne, des délinquantes de droit commun mais également des prisonnières politiques comme les militantes du POUM y sont détenues[4].

La prison a une capacité de 100 personnes internées.

Répression franquiste

[modifier | modifier le code]
Carme Claramunt (1897-1939), prisonnière républicaine fusillée.

En janvier 1939, les troupes franquistes envahissent Barcelone. Le centre pénitentiaire devient la Prison provinciale pour femmes, gérée par une organisation religieuse, les Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul, selon la pratique habituelle du régime franquiste dans les prisons féminines du régime[5].

Mi-1939, près de 2000 femmes y sont emprisonnées, en compagnie de quarante enfants. Onze prisonnières sont fusillées entre 1939 et 1940 au camp de la Bota[6] (qui fait partie aujourd'hui du parc del Fòrum où un Mur des Noms monumental, le Parapet des Exécutées et Exécutés (en catalan : Parapet des les Executades i Executats), est apposé[7]).

Les opposantes politiques au franquisme y sont détenues, comme María Salvo, Isabel Vicente, Laia Berenguer, Teresa Hernández, Enriqueta Gallinat, Tomasa Cuevas, Joaquina Dorado, Carme Claramunt ou encore l'infirmière et sage-femme María de la Purificación de la Aldea y Ruiz de Castañeda et la peintre Victòria Pujolar Amat.

En septembre 1941, Julia Romera Yáñez, compagne de cellule de Conxita Vives et de l'actrice Maruja Tomàs i Martí[8], est morte dans la prison à la suite des tortures et de la tuberculose.

La prison est fermée en octobre 1955. Les prisonnières restantes sont transférées à la prison Model de Barcelone, dans le quartier de l'Eixample[9].

L'édifice est alors détruit pour laisser place à des entrepôts. Le destin des femmes emprisonnées est passé sous silence par le régime, avant d'être réhabilité après la transition démocratique[10].

Postérité

[modifier | modifier le code]
  • Depuis 2019, l'emplacement de la prison abrite un mémorial[11].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Prisión de Les Corts » (voir la liste des auteurs).
  1. (en-US) marc, « Future Memorial of the women’s prison of Les Corts », sur EUROM
  2. Memoria prisión de mujeres de Les Corts, Barcelona 1939-1955
  3. « Memoria de Les Corts »
  4. « El Correccional General de Mujeres de Les Corts. La mirada de un director general de Prisiones: Rafel Tasis » (consulté le )
  5. « La Cárcel de Mujeres de Barcelona, Les Corts, un instrumento represivo y de adoctrinamiento en el franquismo »
  6. « Las voces de las presas », Memoria prisión de mujeres de Les Corts
  7. « Barcelona inaugura un nou Espai Memorial al Camp de la Bota en record i homenatge a totes les persones executades pel franquisme : Servei de Premsa », sur ajuntament.barcelona.cat (consulté le )
  8. Ángel Sody de Rivas, Revista Àgora, nº 5 ,Història de Santa Coloma de Gramanet, Julia Romera Yáñez, Santa Coloma de Gramenet, Grup de Història José Berruezo, (ISBN 84-930512-3-3)
  9. (ca) « Jornades de debat sobre la presó de dones de Les Corts », sur Sàpiens (consulté le )
  10. (ca) Joana, « QUI SOM / QUIENES SOMOS », sur FUTUR MONUMENT PRESÓ DE DONES DE LES CORTS, (consulté le )
  11. (ca) « Inaugurat l’espai de memòria de la Presó de Dones de les Corts, focus de la repressió política i contra les dones els primers anys del franquisme », sur Les Corts (consulté le )
  12. (es) « Más nombres de mujer en las calles y plazas de la ciudad », sur Gràcia (consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]