Aller au contenu

Proopiomélanocortine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
POMC
Visualisation de la protéine Cristallisée POMC
Structures disponibles
PDBRecherche d'orthologue: PDBe RCSB
Identifiants
AliasesPOMC, proopiomélanocortine
IDs externesOMIM: 176830 MGI: 97742 HomoloGene: 723 GeneCards: POMC
Wikidata
Voir/Editer HumainVoir/Editer Souris

La proopiomélanocortine ou POMC est un précurseur protéique de très nombreuses hormones polypeptidiques qui a été identifié en 1977-1978[5],[6],[7],[8].

La POMC est codée par un gène principalement exprimé de façon normale dans les cellules corticotropes[9] de l'hypophyse antérieure, certaines cellules de l'hypothalamus (cellules du noyau arqué, et quelques neurones dorso-médians), et dans les mélanocytes. Le gène est situé sur le chromosome 2 humain.

La maturation de ce précurseur protéique de 241 acides aminés par des endoprotéases spécifiques, appelées prohormone convertases ou PC, aboutit selon les types cellulaires à la production de différentes hormones polypeptidiques dont les plus importantes sont :

  • dans les cellules mélanotropes de l'hypophyse :
    • les mélanotropines ou α-MSH et β-MSH. La synthèse de β-MSH existe chez l'humain mais pas chez les rongeurs, car leur POMC ne possède pas le site de clivage enzymatique adéquat ;

En médecine

[modifier | modifier le code]

Il existe des pathologies cancéreuses liées à une dérégulation de l'expression du gène de la POMC au niveau de l'hypophyse (adénomes hypophysaires) ou dans des tissus atypiques tels que les bronches (carcinoïdes bronchiques) ou le pancréas, aboutissant à une synthèse et sécrétion massive non contrôlée d'ACTH. Cette hypersécrétion d'ACTH va stimuler perpétuellement les glandes surrénales sécrétant alors des quantités importantes de cortisol provoquant une pathologie appelée syndrome de Cushing.

Une mutation du gène POMC entraîne une obésité précoce, un hypocortisolisme, un teint pâle, par déficit des différentes hormones dont la proopiomélanocortine permet la synthèse.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c GRCh38: Ensembl release 89: ENSG00000115138 - Ensembl, May 2017
  2. a b et c GRCm38: Ensembl release 89: ENSMUSG00000020660 - Ensembl, May 2017
  3. « Publications PubMed pour l'Homme », sur National Center for Biotechnology Information, U.S. National Library of Medicine
  4. « Publications PubMed pour la Souris », sur National Center for Biotechnology Information, U.S. National Library of Medicine
  5. (en) R.E. Mains, B.A. Eipper et N. Ling, « Common precursor to corticotropins and endorphins », PNAS, vol. 74, no 7,‎ , p. 3014-3018 (ISSN 0027-8424, PMID 197529).
  6. (en) B.A. Eipper et R.E. Mains, « Existence of a common precursor to ACTH and endorphin in the anterior and intermediate lobes of the rat pituitary », Journal of Supramolecular Structure, vol. 8, no 3,‎ , p. 247-262 (ISSN 0091-7419, PMID 82677, DOI 10.1002/jss.400080304).
  7. (en) J.L. Roberts, M. Phillips, P.A Rosa et E. Herbert, « Steps involved in the processing of common precursor forms of adrenocorticotropin and endorphin in cultures of mouse pituitary cells », Biochemistry, vol. 17, no 17,‎ , p. 3609-3618 (ISSN 0006-2960, PMID 210798).
  8. (en) Y.P. Loh, « Immunological evidence for two common precursors to corticotropins, endorphins, and melanotropin in the neurointermediate lobe of the toad pituitary », PNAS, vol. 76, no 2,‎ , p. 796-800 (ISSN 0027-8424, PMID 218221, PMCID PMC383054, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  9. Hormone corticotrope.