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Vittorio Sella

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Vittorio Sella
Vittorio Sella (1889)
Biographie
Naissance
Décès
(à 83 ans)
Biella
Nom de naissance
Vittorio Sella
Nationalité
Activité
photographe, alpiniste
Père
Venanzio Giuseppe Sella (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Sport

Vittorio Sella est un alpiniste et photographe italien, né le à Biella (Piémont, Italie) où il est mort le .

Photo de la tour de Mustagh (7 273 m) prise par Vittorio Sella lors de l'expédition au K2 en 1909.

Vittorio Sella est le fils de l'industriel Giuseppe Venanzio Sella et de Clementina Mosca Riatel ; c'est à son oncle, Quintino Sella, fondateur du Club alpin italien, qu'il doit sa passion pour la montagne.

Il accomplit de nombreuses ascensions remarquables dans les Alpes, dont le premier hivernage dans le Cervin et le mont Rose[1] (1882), ainsi que la première traversée hivernale du mont Blanc (1888)[2].

Il prend part à diverses expéditions hors d'Italie[2] :

Lors des expéditions en Alaska, en Ouganda et au Karakoram (K2), il accompagne le duc des Abruzzes, Louis-Amédée de Savoie.

Sella poursuit la pratique de l’alpinisme jusqu'à un âge avancé, accomplissant son ultime tentative au Cervin à 76 ans : cette fois, il doit interrompre l'ascension à la suite d’un accident au cours duquel un de ses guides est blessé[2].

Sella meurt dans sa ville natale pendant la Seconde Guerre mondiale. Sa collection photographique y est aujourd'hui gérée par la fondation Sella[4].

Photographie : valeur scientifique et réception critique

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Ses photos de montagne passent encore de nos jours pour être parmi les plus belles jamais faites[2]. Jim Curran estime que « Sella reste sans doute le plus grand photographe de la montagne. Son nom est synonyme de perfection technique et de raffinement esthétique[5]. »

La qualité des photos de Vittorio Sella s'explique en partie par l'emploi d'une chambre photographique de 30 × 40 cm, nonobstant la difficulté que comportait le transport d'un tel appareil, à la fois lourd et fragile, dans des endroits peu accessibles : pour pouvoir le transporter en toute sécurité, il a dû faire fabriquer des pièces spéciales, susceptibles d'être rangées dans des sacs de selle, des bâts et des sacs à dos adaptés[6]. Ses photographies ont connu une large diffusion, que ce soit à travers la presse ou dans les galeries, et ont été unanimement célébrées ; Ansel Adams, qui a pu en admirer trente-et-une lors d'une exposition que Sella avait organisée au Sierra Club américain, a dit qu'elles lui ont inspiré « un sentiment d’émerveillement de type religieux[7] ». Plusieurs de ses clichés ont été pris dans des montagnes dont il n'existait jusque-là aucune représentation, et ont pour cette raison une valeur autant artistique qu'historique ; par exemple, on a pu les utiliser pour mesurer le recul des glaciers du Rwenzori[4] en Afrique centrale.

Son nom a été donné à un refuge du parc national du Grand-Paradis en Vallée d'Aoste : le refuge Vittorio Sella près de Cogne à une altitude de 2 584 m, sur le sentier qui mène, d’est en ouest, de Valnontey (1 666 m) au col du Lauson (3 296 m).

Notes et références

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  1. Décalage vers l'ouest de la prise de vue par rapport à la précédente vue de la tour de Mustagh[8].

Références

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  1. Andrew J. Kaufman et William L. Putnam, K2 : The 1939 Tragedy, Mountaineers Books, , 224 p. (ISBN 978-0-89886-323-9), p. 170.
  2. a b c et d « Frozen in Time: Vittorio Sella », The Daily Telegraph (consulté le ).
  3. « Vittorio Sella », The Georgian Museum of Photography (consulté le ).
  4. a et b « Vittorio Sella », Rwenzori Abruzzi Centenary Celebrations, (consulté le ).
  5. Jim Curran, K2: The Story of the Savage Mountain, Londres, Hodder & Stoughton, (ISBN 978-0-340-66007-2), p. 25.
  6. Roberto Mantovani, Kurt Diemberger, K2 : Challenging the Sky, White Star Editions, , p. 41.
  7. D'après (en) Joanna Wright et Robin Lenman, The Oxford Companion to the Photograph, Oxford, Oxford University Press, , 769 p. (ISBN 0-19-866271-8), « Mountain Photography ».
  8. a b et c Carte des principaux monts centrée sur le Baltoro Kangri, augmenter l’échelle pour apercevoir les monts avoisinants, dont la tour de Mustagh à env. 35 km au nord-ouest du Baltoro Kangri et le Chogolisa à env. 10 km à l'ouest-sud-ouest. Le haut du glacier du Baltoro s'écoule aussi vers le nord-ouest ; le glacier vire ensuite progressivement vers la gauche en direction du sud-ouest.

Liens externes

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