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Wazalendo

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Wazalendo
Idéologie
Objectifs Défense de la patrie
Fondation
Date de formation
Actions
Zone d'opération République démocratique du Congo
Période d'activité 2022 -
Organisation
Chefs principaux Guidon Shimiray Mwissa
Janvier Karairi Boingo
Dominique Ndaruhutse
Groupe relié Nduma défense du Congo-Rénové (en) (NDC-R)
Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS)
Coalition des mouvements pour le changement-Forces de défense du peuple (CMC-FDP)
Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR)
Maï-Maï Mazembe
Maï-Maï Nyatura (en)
Guerre du Kivu

Les wazalendo, patriotes en kiswahili[1], est un terme générique désignant des groupes d'autodéfense actifs en république démocratique du Congo (RDC), constitués de civils engagés pour la défense de leur pays, et de combattants de milices armés convertis en supplétifs des Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC).

Les premiers groupes de wazalendo apparaissent à la suite de l'appel de Félix Tshisekedi du , demandant à la jeunesse congolaise d'organiser des groupes de vigilance et de soutenir les forces armées de la république contre le mouvement du 23 mars (M23)[2],[3].

« en réponse à la forte demande de la jeunesse, [...], j’invite celle-ci à s’organiser en groupes de vigilance en vue d’appuyer, d’accompagner et de soutenir nos forces armées »[4]

— Félix Tshisekedi

À la suite du décret gouvernemental du , qui légalise la présence de milices au sein des Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC), un grand nombre des groupes armés présents dans l'est de la RDC, combattus auparavant par l'armée congolaise, se rallient sous la bannière des wazalendo, dont les milices Maï Maï, les Nyatura (en), et selon un rapport de l'ONU les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé, composé de hutus, opposé au président rwandais Paul Kagame[3], et dont certains des fondateurs auraient pris part au génocide des Tutsi au Rwanda en 1994[5].

Fin septembre 2023, le gouvernement congolais s'appuie sur des groupes armés du Nord-Kivu pour former une force supplétive officielle nommé les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), constitué de 8 000 combattants wazalendo[6], dont le commandement est confié à Guidon Shimiray Mwissa, chef du groupe Nduma défense du Congo-Rénové (en) (NDC-R), Janvier Karairi Boingo leader de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), et Dominique Ndaruhutse de la Coalition des mouvements pour le changement-Forces de défense du peuple (CMC-FDP)[7]. Les VDP, dont les commandants sont soumis à des sanctions internationales[8],[9] et leurs groupes respectifs accusés de violations des droits humains et d'abus à l’encontre des civils[10], sont approvisionnés en armes et moyens logistiques par les FARDC[7], et utilisés pour combattre le M23 et les forces rwandaises aux cotés des forces congolaises, des FDLR et des autres wazalendo[7],[11].

Notes et références

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  1. Coralie Pierret, « Les « wazalendo », des « patriotes » en guerre dans l’est de la RDC », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  2. « RDC : Félix Tshisekedi appelle la jeunesse à se mobiliser face à la rébellion du M23 » Accès libre, sur France 24, (consulté le )
  3. a et b Nafissa Amadou, « Les wazalendo sont devenus les alliés de l’armée congolaise » Accès libre, sur Deutsche Welle, (consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  4. « En RDC, le président Félix Tshisekedi appelle les jeunes à « s’organiser en groupes de vigilance » », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  5. « RDC : le M23 en déroute face aux "patriotes" congolais » Accès libre, sur Deutsche Welle, (consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  6. S/2023/990, p. 12.
  7. a b et c S/2024/432, p. 17-18.
  8. « L’UE sanctionne des officiers congolais et rwandais » Accès libre, sur Human Rights Watch, (consulté le )
  9. « RDC : l’UE sanctionne deux représentants des wazalendo dont Jean Claude Habyarimana dit Jules Mulumba » Accès libre, sur Actualite.cd, (consulté le )
  10. « RD Congo : Recherché, Guidon continue de semer la terreur » Accès libre, sur Human Rights Watch, (consulté le )
  11. « RDC: des combats entre le M23 et les milices Wazalendo signalés dans le Masisi », Radio France internationale,

Liens externes

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