Aller au contenu

Yves Bamberger

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Yves Bamberger est un ingénieur, chercheur et enseignant français. Il a notamment dirigé la R&D d'EDF. En 2022, il est élu vice-président de l’Académie des technologies.

Yves Bamberger est ancien élève de l’École Polytechnique (X1966)[1]. Dans le cadre des événements de mai 1968 il anime, avec son condisciple Jean-Pierre Bourguignon, le courant réformiste qui porte un programme de modernisation (contenu de l’enseignement, organisation des études, fonctionnement de l’École)[2].

Il est diplômé de l'École des Ponts en 1971.

Carrière professionnelle

[modifier | modifier le code]

Chercheur et enseignant

[modifier | modifier le code]

Yves Bamberger commence sa carrière comme chercheur en mécanique des structures au sein du LCPC : ses travaux portent notamment sur des problèmes de vibrations, de stabilité et de propagations d’onde[3].

Il est également professeur dans l'École des Ponts et Chaussées. D’abord en mécanique (de 1971 à 1988), puis en résistance des matériaux (de 1988 à 2000). Yves Bamberger donne également des cours à Polytechnique, entre 1983 et 1995, et y introduit plusieurs disciplines nouvelles, et crée la filière Génie Industriel[3].

En parallèle de ces activités dans le supérieur, Yves Bamberger rejoint EDF en 1980 à la Direction des Études et Recherches (DER) afin de créer un département « Mécanique et Modèles Numériques » pour contribuer aux traitements des questions de mécanique posées par le nucléaire[3].

En 1988, il prend la direction du service Informatique et Mathématiques appliquées, où il lance le développement du « supercomputing » pour répondre aux besoins de l’énergéticien. En 1991, il devient secrétaire général de la Mission Informatique et Télécommunication en charge de conseiller les Directions générales d’EDF et GDF sur ces questions. Il préconisera la connexion des systèmes d'information au protocole émergent TCP/IP, ou Internet, et donc l'abandon du projet de normalisation du réseau interne de transmission informatique, hérité du plan Calcul[4],[5]. En 1999, après quatre ans passés à la Production et au Transport, il dirige une nouvelle Direction des Systèmes d’Information et de l’Informatique[3].

En 2002, il prend direction EDF R&D et travaille notamment sur l’électricité décarbonée et sur les réseaux « intelligents ».

Il introduit la notion de « valeur actualisée nette » des projets de recherche, comme outil d'évaluation prospectif, en rapportant les bénéfices attendus par projet sur une estimation des coûts de mise en œuvre[6]. Son équipe est l'origine de l'implantation de la R&D d'EDF sur le pôle de Saclayen 2008[7],[8],[9]. La dossier sera ensuite piloté par Bernard Salha, nommé Directeur R&D à partir de 2010, tandis qu'Yves Bamberger devient conseiller scientifique du PDG jusqu'en 2014.

Fonctions de représentation

[modifier | modifier le code]

Académie des technologies

[modifier | modifier le code]

Yves Bamberger est l'un des membres fondateurs de l'Académie des technologies en 2000 et il y intervient sur les questions énergétiques et de décarbonation de la production électrique[10],[11].

Il est élu président du comité des travaux en 2017[12] et il devient Vice-président de l'Académie en 2022[13],[14]. Il préside la même année le Comité énergie du CAETS, Association internationale des académies des technologies et de l’ingénierie[15].

Yves Bamberger est président du Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises d'octobre 1993 à septembre 1995[16].

Conseils d'administrations, conseils scientifiques et autres activités.

[modifier | modifier le code]

Yves Bamberger a été membre du Gartner Research Board (New York), membre du Board de l’Electric Power Research Institute (Palo Alto) et membre de la première plate-forme européenne sur les smartgrids[réf. souhaitée].

En tant que personnalité qualifiée, il a été membre du conseil d'administration de l'Institut français du pétrole et de l'Institut de physique du globe de Paris[17].

Il a été membre des conseils scientifiques de l'Institut national de recherche en informatique et en automatique et de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie[17].

Il a été membre du Haut Conseil de la science et de la technologie et continue de siéger aujourd'hui[Quand ?] dans les jurys de l'European Council Research[réf. souhaitée].

Publications

[modifier | modifier le code]
  1. Tome 1, "Systèmes de corps rigides", 1981. 326 p.
  2. Tome 2, "Milieux déformables", 1981. 288 p.
  3. Tome 3, "Solides déformables", 1997. 468 p.
  4. Tome 4, "Fluides", 1997. 296 p.
  • François Voldoire co-auteur, Mécanique des structures : Initiation, Approfondissements, Applications. Paris : Presses de l'École nationale des Ponts et Chaussées, 2008. 682 p. Conception et calcul des structures de bâtiment.
  • Hans B. Püttgen co-auteur, L’électricité, au cœur de notre futur bas-carbone. Sauvegarder notre niche écologique. Lausanne : EPFL Press, 2021. 347 p. Électricité. Electricity: Humanity's Low-carbon Future. Safeguarding Our Ecological Niche. Singapour : World Scientific, 2021. 484 p.

Décorations

[modifier | modifier le code]

Yves Bamberger est Officier de la Légion d’honneur et Officier des Palmes académiques.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « "La jaune et la rouge", revue mensuelle de l'AX, n°208, 01/10/1966 »
  2. Emmanuel Grison, « L’ouragan », Bulletin de la Sabix. Société des amis de la Bibliothèque et de l’Histoire de l'École polytechnique, no 46,‎ , p. 31–50 (ISSN 0989-3059, DOI 10.4000/sabix.937, lire en ligne, consulté le )
  3. a b c et d « Plaquette École des Ponts ParisTech, Leçons Inaugurales de la première année 2012-2013, Yves Bamberger, La Fée électricité au service du développement durable. ».
  4. « RETINA – Conservatoire des Télécommunications du Réseau Electrique français (clone) » (consulté le )
  5. Mardis de l'innovation, « 2/4 - Une Innovation "système d'information" - Freins à l'Innovation, retour sur quelques exprériences », (consulté le )
  6. François Ailleret, « La recherche-développement à EDF », dans État et énergie XIXe – XXe siècle, Institut de la gestion publique et du développement économique, coll. « Histoire économique et financière - XIXe-XXe », (ISBN 978-2-11-129456-1, lire en ligne), p. 419–427
  7. « L'histoire du site EDF Lab Paris-Saclay »
  8. « Léonard Laborie. À la recherche d’EDF. De la DER à la R&D. Comité d’histoire de l’électricité et de l’énergie. Histoires électriques. EDF a 70 ans, Fondation EDF, 2016. »
  9. « Aux sources du Centre R&D EDF de Paris-Saclay (2). », sur epa-paris-saclay.fr, (consulté le )
  10. Catherine Moal, « Yves Bamberger (Académie des technologies) : « Les conclusions de l’Ademe doivent être prises avec une très grande prudence » », sur www.alliancy.fr (consulté le )
  11. « Les objectifs chiffrés et atteignables du GIEC », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  12. « L'Académie des technologies renouvelle sa gouvernance », L'Usine nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « L'ancien président d'Airbus aux manettes de l'Académie des technologies », sur Les Echos, (consulté le )
  14. « Denis Ranque est élu Président de l’Académie des technologies, Yves Bamberger Vice-Président », sur Le Monde du Droit,
  15. (en-US) « About CAETS – International Council of Academies of Engineering and Technological Sciences » (consulté le )
  16. « Les Administrateurs », sur Histoire-cigref.org (consulté le )
  17. a et b « Légifrance, "Yves Bamberger" », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]