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Zareh Vorpouni

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Zareh Vorpouni
Zareh Vorpouni dans sa jeunesse
Fonctions
Rédacteur en chef
Loussapats
avec Bédros Zaroyan
-
Rédacteur en chef
Nor Havadk
avec Bédros Zaroyan
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
BagneuxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Զարեհ Մարտիրոս ԷոքսյուզեանVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Զարեհ ՈրբունիVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Domiciles
Formation
École Berbérian (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Romancier, éditeur associéVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Bédros Zaroyan (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Arme
Conflit

Zareh Vorpouni (en arménien Զարեհ Որբունի), de son vrai nom Zareh Euksuzian, né le , à Ordu (Empire ottoman) et mort le à Bagneux, est un écrivain et éditeur arménien[1].

Zareh Vorpouni naît le , à Ordu (Empire ottoman), sur la côte sud est de la mer Noire. Son père est tué lors du génocide arménien en 1915, mais grâce à la protection de familles turques, il échappe à la mort avec sa mère et ses frères et ils s'installent à Sébastopol[2]. Ils y restent jusqu'en 1919 puis la famille s'installe à Constantinople, où Zareh étudie à l'école Berberian (1919-1922)[2]. Il y a pour professeur Vahan Tékéyan, qui le pousse à écrire des poèmes[2].

Il émigre ensuite en France. Il vit à Marseille pendant deux ans de 1922 (ou à partir de 1923 selon Krikor Beledian[2]) à 1924, où il exerce de nombreux métiers[2]. Dès ses premiers jours en France, Zareh est un lecteur avide, se familiarisant avec les intellectuels européens et les œuvres majeures de la littérature française, particulièrement celle de Marcel Proust[3]. Avec Bedros Zaroyan, son beau-frère[4], il publie la revue Nor Havadk en 1924[2].

Il s'installe ensuite à Paris en 1924 (jusqu'en 1930), où il collabore à Erevan[2]. Puis il emménage à Strasbourg (1930-1937), où il se marie avec une Alsacienne[2].

Communiste dès 1924, il est toutefois exclu du PCF en 1937[2].

En , il signe avec Nigoghos Sarafian, Nichan Béchiktachlian, Paylag Mikaélian, Armen Lubin, Chavarch Nartouni, Hratch Zartarian et Vasken Chouchanian, le manifeste de la revue Menk, connue plus tard sous le nom d’« École de Paris »[5],[6].

Il fonde en 1938 la revue Loussapats (Լուսաբաց)[7] avec Bedros Zaroyan[8].

En 1939, il est appelé pour servir dans l'armée française[2]. Il est capturé et fait prisonnier en Allemagne jusqu'à la fin de la guerre[2]. Les souvenirs de ses jours de prison sont repris dans un cycle de dix nouvelles I Khorots Srdi (« Du fond de mon cœur »).

En 1947, il est invité à participer au Congrès des écrivains arméniens à Erevan[2]. Il publie ses impressions dans un ouvrage intitulé Vers le pays, en 1948.

Dans les années 1960, il reprend le cycle romanesque Les Persécutés (Հալածուածները)[2] après un premier volume publié en 1929, où il peint les tentatives de survie des rescapés du génocide[9]. Et l'homme fut (1965) analyse les inhibitions d'un jeune Arménien de la diaspora tiraillé entre la figure de la Française et celle de sa compatriote[9]. Le cycle connaît deux autres tomes : Asphalte (1972) et Un jour ordinaire (1974).

Zareh Vorpouni meurt le à Bagneux.

  • (hy) Հալածուածները [« Les Persécutés »], t. 1 : Փորձը (« L'Essai »), Marseille, Impr. Takvor Khatchiguian,‎ , 162 p. (lire en ligne)
  • (hy) Վարձու սենեակ [« Chambre à louer »], Paris, Impr. Atmadjian,‎ , 174 p.
  • (hy) Դէպի Երկիր (Ճամբորդութեան Յուշեր) [« Vers le pays »], Paris, Impr. Araxes,‎ , 176 p.
  • (hy) Անձրեւոտ Օրեր [« Jours pluvieux »], Paris, Հրատ. "ԱՄՍՕՐԵԱԿ"ի,‎ , 197 p.
  • (hy) Էջեր գրականութեան եւ արուեստի [« Pages de littérature et d'art »], Beyrouth,‎ , 112 p.
  • (hy) Եվ եղեվ մարդ [« Et il y avait un homme »], Erevan,‎ , 340 p. (lire en ligne)
  • (hy) Հալածուածները [« Les Persécutés »], t. 2 : Թեկնածուն (« Le Candidat »), Beyrouth, Impr. Sevan,‎ , 216 p. (lire en ligne)
  • (hy) Հալածուածները [« Les Persécutés »], t. 3 : Ասֆալթը (« Asphalte »), Istanbul, Impr. Marmara,‎ , 256 p.
  • (hy) Հալածուածները [« Les Persécutés »], t. 4 : Սովորական օր մը (« Un jour ordinaire »), Beyrouth, Impr. Sevan,‎ , 181 p.

Traductions

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  • Le Candidat (trad. Marc Nichanian), Éditions Parenthèses, coll. « Diasporales », , 216 p. (ISBN 978-2-86364-375-4)[10]

Notes et références

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  1. (en) Jennifer Manoukian, « Zareh Vorpouni: The Renegade of Late 20th Century Western Armenian Literature », The Armenian Weekly,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k l et m Krikor Beledian 2001, p. 443.
  3. (en) Agop Jack Hacikyan, Gabriel Basmajian, Edward S. Franchuk et Nourhan Ouzounian, The Heritage of Armenian Literature, vol. 3 : From The Eighteenth Century To Modern Times, Wayne State University Press, , 1104 p. (ISBN 978-0-8143-3221-4, lire en ligne)
  4. « Zaroyan, Bedros (1903-1986) », sur catalogue.bnf.fr
  5. Anahide Ter Minassian (préf. Pierre Vidal-Naquet), Histoires croisées : Diaspora, Arménie, Transcaucasie, 1880-1990, Parenthèses, , 291 p. (ISBN 978-2-86364-076-0, OCLC 37784560, lire en ligne), p. 77
  6. Claire Mouradian et Anouche Kunth, Les Arméniens en France : Du chaos à la reconnaissance, Toulouse, Éditions de l'Attribut, coll. « Exils », , 168 p. (ISBN 978-2-916002-18-7, OCLC 758721909, lire en ligne)
  7. Krikor Beledian 5001, p. 444.
  8. (hy) « ՊԵՏՐՈՍ ԶԱՐՈՅԱՆ », sur avproduction.am
  9. a et b Pascal Mougin (dir.) et Karen Haddad-Wotling (dir.), Dictionnaire mondial des littératures, Paris, Larousse, , 1450 p. (ISBN 2-03-505120-7, lire en ligne), p. 1309
  10. Raphaëlle Leyris, « « Paroles d’enfants arméniens. 1915-1922 », de Sonya Orfalian, et autres parutions : Roman. « Le Candidat », de Zareh Vorpouni », Le Mondes des Livres, sur lemonde.fr,

Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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