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Huit conseils à suivre avant d’acheter une bicyclette électrique

Par Mathieu Ste-Marie
Halfpoint/Shutterstock.com

Vous n’avez plus 20 ans et vous songez à remplacer votre bicyclette par un vélo à assistance électrique (VAE)? Poids, puissance, autonomie, freins : plusieurs éléments sont à considérer avant d’arrêter son choix sur un modèle en particulier.

1. Définir ses besoins

Pensez-vous faire du vélo surtout en ville, en campagne ou dans un endroit montagneux? Est-ce que votre parcours comprend plusieurs panneaux ARRÊT, feux de circulation, montées et descentes?

Vous devriez vous poser ces questions avant même de vous rendre en magasin. « Le vélo que vous achetez doit correspondre à l’utilisation que vous en ferez », explique Rémy Leduc, directeur de succursales à Bicycles Quilicot. Une résidente des Hautes-Laurentides devra probablement opter pour un vélo au couple moteur élevé afin de monter les pentes, alors qu’une personne qui circule principalement en ville devra choisir de bons freins, car elle devra freiner fréquemment.

2. Se méfier des opportunistes

De nombreuses entreprises ont vu le jour dernièrement dans l’espoir de profiter de l’effervescence entourant le marché des vélos à assistance électrique, constate Rémy Leduc. « Nous avons vu apparaître des entreprises qui vendent des vélos de qualité douteuse et qui sont vouées à un avenir incertain. Ces vélos sont attrayants pour les consommateurs parce que leurs prix sont bas. » On n’a qu’à se promener au Salon du vélo de Montréal, qui avait lieu cette année du 16 au 18 février, pour constater l’ampleur du phénomène, ajoute-t-il.

Rémy Leduc recommande aux clients d’effectuer des recherches sur l’entreprise avec laquelle ils pensent faire affaire et de connaître la provenance du vélo en vente. Le problème survient souvent lorsque des réparations sont nécessaires. « Certains vélos sont produits en Asie, et les ateliers mécaniques n’ont pas toujours les pièces pour les réparer. Lorsqu’ils sont défectueux, ces vélos doivent donc être jetés », explique M. Leduc.

3. Privilégier la position assise

Si vous voulez rouler en tout confort, choisissez un vélo offrant une position assise, c’est-à-dire le dos droit et les mains sur des poignées hautes (comme un BIXI). Les risques de blessures et d’inconfort sont moins fréquents dans cette position que dans une position plus sportive (dos courbé et guidon large). « Les personnes plus âgées qui roulent en position sportive finissent souvent par avoir des maux de dos et de cou. La position assise, plus décontractée, réduit le stress sur le haut du corps », indique Francis Marier, copropriétaire de E2-Sport.

Notez que la position de conduite influe sur toutes les parties du vélo : le dérailleur, les roues, le moteur et la batterie.

4. Ne pas bouder le cadre ouvert

Vous n’avez plus la souplesse requise pour enjamber le cadre de votre vélo? Vous pouvez acheter un vélo à cadre ouvert. « Pour certaines personnes âgées, le seuil d’enjambement peut faire partie des premiers critères de sélection d’un vélo », affirme M. Marier.

Même si son tube diagonal est abaissé ou absent, le cadre ouvert est aussi solide qu’un cadre fermé, assure-t-il.

5. Choisir un vélo léger

Si le poids d’un vélo traditionnel est d’environ 15 kg (33 livres), celui d’un vélo à assistance électrique atteint en moyenne les 20 à 30 kg (de 44 à 66 livres), en raison du moteur et de la batterie.

Rappelez-vous que plus un vélo est lourd, plus vous aurez de la difficulté à le manœuvrer et à le transporter. « Étant donné que souvent les personnes âgées ont moins de force, elles devraient opter pour un vélo léger. J’ai vu plusieurs clients revenir au magasin parce que leur vélo était trop lourd », raconte Francis Marier.

Un vélo lourd n’est surtout pas une bonne idée si vous devez le soulever régulièrement pour le déposer sur un support à vélos ou à le transporter dans des escaliers.

6. Ne pas forcément miser sur un moteur puissant

Rémy Leduc, de Bicycles Quilicot, recommande aux cyclistes plus âgés de faire l’achat d’un vélo à accélération douce plutôt que d’un vélo trop puissant qui pourrait leur faire perdre l’équilibre. Même les cyclistes les plus aguerris peuvent être surpris par la puissance et la vitesse d’un vélo électrique. « Certains vélos sont tellement puissants que par moments vous avez l’impression que vous ne contrôlez plus votre accélération. »

La puissance du moteur d’un VAE est de 250 à 500 watts (la limite permise au Québec), alors que le couple moteur (la capacité à fournir rapidement de la puissance) est généralement de 35 à 80 newtons-mètres (Nm). Plus le couple moteur est élevé, plus l’accélération est puissante et risque d’être brusque. Avec un couple bas, l’accélération est moins vive.

Francis Marier conseille pour sa part aux « électrocyclistes séniors » de choisir un couple moteur se situant entre ces deux extrêmes. « Sur les trajets où il y a plus de montées en gravier, le moteur doit être capable de supporter un peu plus de poids », soutient-il.

7. Opter pour une batterie ayant une bonne autonomie

Ne vous fiez pas aux distances que vous parcouriez en vélo traditionnel pour choisir l’autonomie de la batterie de votre VAE. Alors que vous faisiez peut-être jusqu’ici des balades de 30 km, vous pourriez tripler et même quadrupler cette distance sur votre VAE sans déployer plus d’efforts.

« Les clients sous-estiment souvent leurs besoins en autonomie. Ils achètent un vélo dont la batterie a 50 ou 60 km d’autonomie – puis se lancent dans des sorties de plus de 100 km! », indique Remy Leduc.

Notez que l’autonomie de la batterie dépend notamment du type de moteur, de la conception de l’appareil et de la mécanique du vélo. Pour recharger complètement une batterie, il faut généralement patienter quatre heures.

8. Choisir des freins à disque hydrauliques

Plus lourd et plus rapide qu’un vélo traditionnel, un VAE doit être équipé de freins efficaces pour éviter les accidents. Rémy Leduc conseille aux cyclistes l’achat de freins à disque hydrauliques, qui offrent un freinage plus efficace et plus puissant que les freins à patins ou à disques mécaniques.

Les modèles hydrauliques utilisent un liquide acheminé aux freins par des tuyaux. Lorsqu’on appuie sur les poignées de freinage, cela pousse le liquide, lequel actionne des pistons sur lesquels sont fixées les plaquettes.

Par ailleurs, les freins à disque hydrauliques nécessitent moins d’ajustements et s’usent moins vite que les autres, bien qu’ils requièrent un entretien un peu plus complexe.

À lire aussi : 24 vélos électriques testés et Comment choisir le meilleur vélo électrique (ou vélo à assistance électrique [VAE]).

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  • Par André Germain
    27 mai 2024

    Ca serait intéressant d'avoir un article sur Comment optimiser la performance/durée de la batterie. Doit-on la charger après chaque sortie ou attendre qu'elle soit complètement déchargée, la charger à 80 % de sa capacité ou à pleine charge?

  • Par Jean Richard
    17 mai 2024

    Un oubli dans l'évaluation des vélos à assistance électrique : changement de vitesse par dérailleur ou boîte de vitesse interne (dans le moyeu) ? Par expérience avec les vélos Bixi, j'opterais pour la boîte de vitesse interne, celle à 3 vitesses, la plus robuste.