Bien choisir un camp de jour

Au Québec, il est difficile de connaître le nombre exact de camps de jour, car il n’est pas obligatoire d’obtenir un permis ou de s’enregistrer pour en ouvrir un. Il existe pourtant une organisation, l’Association des camps du Québec (ACQ), fondée il y a plus de soixante ans. Elle propose à ce secteur d’activité un cadre permettant de garantir une qualité de l’expérience offerte aux jeunes.

Des risques à considérer

Bien que la plupart des camps de jour et de vacances soient ouverts pour accueillir les enfants dans les meilleures conditions possible, certaines normes et réglementations vont permettre d’assurer une plus grande sécurité des enfants.

Il faut savoir que certains camps peuvent manquer de vigilance ou fonctionner en ne respectant pas les conditions requises. C’est notamment ce que dévoile ce reportage diffusé à TVA, dans lequel on apprend que des feux de camp sont allumés à l’essence, ou que des enfants sont autorisés à se baigner sans surveillance. C’est évidemment ce que tout parent veut éviter. C’est encore plus vrai s’il s’agit d’un camp de vacances où l’enfant a séjourné plusieurs jours consécutifs.

Une certification pour les camps

L’ACQ a mis en place une certification volontaire que les camps peuvent décider d’obtenir. Le sceau de la certification est un cercle bleu, sur lequel on peut lire “Camp certifié”. Un bon repère pour aider les parents à s’y retrouver.

Qu’est-ce que la certification apporte ? Elle atteste que le camp répond à plus de 80 normes établies par l’ACQ, relatives à la sécurité, à l’encadrement, à la programmation, à l’environnement et à l’alimentation. Un bon outil pour vous assurer que le camp à qui vous confiez votre enfant est apte à s’en occuper.

« La certification inclut des exigences en ce qui concerne la formation et l’âge du personnel ainsi que les ratios d’encadrement prescrits selon l’âge des enfants participants », explique Éric Beauchemin, directeur général de l’ACQ. Pour lui, ce cadre permet d’offrir un environnement plus sécuritaire et surtout de réduire les risques d’accidents.

Réglementer le secteur

Dans une lettre ouverte publiée en février dernier, l’Association des camps du Québec demande au gouvernement du Québec de règlementer les camps de jour et de vacances dans la province, en instaurant des exigences minimales pour l’obtention d’un permis.

« Tout le monde pense au Québec que tout ce qui a trait aux enfants, par exemple les garderies, les CPE, l’école, est forcément assujetti à des normes. L’ACQ a un règlement, mais son application n’est pas exigée », explique Éric Beauchemin. En d’autres termes, il existe bien un cadre pour les camps de jour, mais il n’est pas obligatoirement respecté. Et cela concerne des critères comme la formation du personnel, la capacité d’agir en cas d’urgence, le ratio de moniteurs, ou encore la sécurité lors des activités de sports et de loisirs. « On ne veut pas imaginer que la fois où on va se décider à s’occuper de la situation, ça sera à la suite du décès d’un enfant », déplore le directeur général de l’ACQ.

Même si des améliorations sont prévues, notamment avec le projet de loi 45, qui va rendre obligatoire la vérification des antécédents judiciaires dans les organisations sportives et de loisirs, cela n’est pas suffisant selon le directeur de l’ACQ, qui regrette qu’en 2024, on n’aille pas plus loin dans les exigences.

Pour trouver un camp certifié, rendez-vous à l’adresse suivante : campsquebec.com/camps

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