Où acheter des cryptomonnaies ?

Si ça semble trop beau pour être vrai, méfiance ! 
Nous listons ci-après les intermédiaires qui nous semblent dignes de confiance.

Le processus d'enregistrement sur certaines plateformes est souvent lourd. Mais cette lourdeur est en fin de compte un point positif. En fait, si vous tombez sur une plateforme ou un site web qui ne vous pose aucune question sur votre identité ou qui vous donne l’impression d’agir avec légèreté, méfiez-vous.

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Il faut d’abord s’enregistrer…

Avant de pouvoir opérer sur ce marché, vous devrez donc vous inscrire et passer par un certain nombre d'étapes de vérification. Vous devrez aussi télécharger certains documents (pièce d'identité, preuve de résidence). C’est obligatoire pour tout le monde, même avec les courtiers et les plateformes qui permettent d'acheter et de vendre de la monnaie fiduciaire comme l’euro et le dollar. 

Cette procédure présente encore un double avantage. Non seulement votre identité est liée à votre profil en ligne, ce qui est conforme aux dernières réglementations en matière de KYC (= ‘know your customer’, processus régissant les relations entre entreprises et utilisateurs) et de lutte contre le blanchiment, mais les intermédiaires concernés garantissent que les euros et les dollars que vous transférez seront bel et bien versés sur un compte bancaire à votre nom. Il est donc beaucoup plus difficile pour les personnes mal intentionnées de pirater votre compte. Ce n’est pas tout puisqu’il y a encore des mesures de sécurité supplémentaires (comme l’A2F) et vous comprendrez pourquoi la plupart des plateformes reconnues n'ont quasi jamais de gros problèmes de sécurité. 

Il arrive que certains lecteurs achètent des cryptomonnaies via un intermédiaire pour ensuite nous demander si… c’était la bonne approche ! Pour éviter les déceptions, posez-nous vos questions préalablement. Le risque de perdre votre argent ne doit pas être sous-estimé.

L’A2F, un must

Tout intermédiaire sérieux, courtier ou plateforme, vous offre la possibilité de protéger votre compte à l'aide d’une authentification à deux facteurs (A2F), ce qui entraîne que toute transaction (achat ou vente) doit être précédée d’une authentification par deux preuves d’identité distinctes. Il peut s'agir d'un PC, d’un site web, d'un numéro de téléphone, etc. Nous vous conseillons d'activer cette authentification dès que possible. Ce n'est qu'après cette vérification que la transaction sera effectuée.

Modes de paiement

Selon le courtier ou la plateforme, vous pouvez choisir parmi différentes options pour acheter vos cryptomonnaies. Pour les intermédiaires locaux, ce sont le virement, le paiement par Bancontact, par Mastercard ou par Visa. Sur les grandes plateformes, ce sont le virement bancaire et le paiement par carte de crédit. N'oubliez pas qu'il y a généralement des frais supplémentaires lorsque vous utilisez une carte de crédit. Ces frais peuvent atteindre 2% ou plus et ils s’ajoutent aux frais de transaction.

Courtier ou Plateforme

La plupart des investisseurs qui veulent acheter des cryptomonnaies le font par l'intermédiaire d'un courtier spécialisé ou d'une plateforme de transaction. Le choix ne manque pas. Le site www.coinmarketcap.com répertorie pas moins de 305 intermédiaires !

Bien entendu, il n'y a aucun mal à créer un compte auprès de plusieurs intermédiaires si c’est votre souhait. De cette façon, vous répartissez vos investissements en cryptodevises et donc le risque qu'un intermédiaire rencontre des difficultés (temporaires ou non). Bien que les intermédiaires de bonne foi, courtiers et plateformes, fassent tout ce qu'ils peuvent pour protéger l'argent de leurs clients, il ne faut pas négliger le risque de défaillance ou de cyberattaque. Les intéressés minimisent ce risque de contrepartie et précisent aussi qu'en cas de sinistre ils indemniseront leurs clients. 

Quel courtier choisir ?

La sécurité passe avant tout. Optez toujours pour un intermédiaire en cryptomonnaies qui existe depuis longtemps et qui vous impose de passer par un processus d'enregistrement complet. Il est aussi très important de désigner un compte fixe et unique à votre nom sur lequel les fonds nécessaires peuvent être déposés. Tout autre compte sera bloqué. En combinaison avec l’A2F, vous opérerez ainsi dans un environnement sécurisé. De plus, un bon intermédiaire ne se contentera jamais d'exécuter une transaction sans vérification préalable. Comme il y a suffisamment de courtiers en cryptomonnaies opérant dans notre pays, optez pour celui qui vous propose un site web et une assistance dans votre langue. Pour le moment, Bit4You est le seul ‘belge’ sur ce marché. Vous trouverez dans le tableau une liste d’intermédiaires dignes de foi. 

NOTRE AVIS : Faire appel à un courtier en cryptodevises localement bien implanté nous semble être le meilleur moyen pour faire ses premiers pas sur ce marché. Les frais sont un peu plus élevés qu'avec une plateforme, mais les sites web sont d’un accès plus facile et on répondra à vos questions en français, tout cela pendant les heures de bureau habituelles. Voici deux bons courtiers qui répondent à ces exigences, www.coinbase.com et www.crypto.com.

Quelle plateforme choisir ?

À moins que vous n'ayez ou ne souhaitiez acquérir l'expérience nécessaire pour traiter avec une plateforme ‘pair-à-pair’ (en anglais ‘peer to peer’ ou P2P, basée sur un modèle sans système administratif centralisé), nous vous conseillons d’opter pour une plateforme de transaction traditionnelle et de choisir les intermédiaires dont les sites sont les mieux développés et les moins compliqués sur le plan technique. C’est là d’ailleurs que se font la plupart des volumes d'échanges quotidiens. Vous avez accès à tout moment aux ordres que vous avez passés et vous pouvez y négocier différentes cryptomonnaies. Comme en Bourse, vous avez la possibilité de négocier aux prix du marché ou d’utiliser des ordres limites. 

NOTRE AVIS : Le fait qu’il y ait sur ces plateformes plus d'options et des coûts moins élevés va attirer tôt ou tard les amateurs de cryptomonnaies les plus aguerris. La plus grande complexité de ces sites par rapport à ceux des courtiers ne constitue pas un obstacle pour eux. Les noms que nous avons repris dans le tableau obtiennent les scores les plus élevés en matière de sécurité et de liquidité, certains étant plus conviviaux que d’autres. Notre préférence va à Coinbase, Binance et Kraken. Le premier est très convivial, les deux autres offrent un vaste éventail de possibilités.

Téléchargez la bonne app !

La plupart des intermédiaires disposent d'une application mobile que vous pouvez télécharger sur votre téléphone. Autrefois vous ne pouviez utiliser ces applications que pour consulter vos comptes, aujourd'hui ils vous permettent d’effectuer des transactions. Mais là aussi, la malveillance est au coin de la rue. D'où ces conseils :
– téléchargez l'application depuis Google Play ou l'App Store d'Apple et pas depuis un site
– vérifiez que vous téléchargez bien la bonne application. Celle-ci doit provenir du courtier ou de la plate-forme et pas d’un illustre inconnu. C’est le meilleur moyen pour éviter d’introduire chez vous un cheval de Troie.

Un investisseur averti…

Dans de nombreux pays, les autorités de marché ne manquent pas de mettre en garde contre les risques liés à l’utilisation et la détention de ‘monnaies virtuelles’ (c’est le terme officiel). Les intermédiaires véreux se multiplient comme les champignons après la pluie et n'ont qu'un seul objectif : faire main basse sur votre argent ou vos crypto-monnaies le plus rapidement possible. 

Comment travaillent ces escrocs ? 

En général, le premier contact se fait par e-mail ou par les médias sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, Telegram). Les escrocs utilisent de fausses publicités pour éveiller la curiosité de leurs futures victimes. Le mécanisme le plus courant est le suivant : une personne (soi-disant) connue dans votre région parle de son enrichissement (évidemment rapide) grâce aux monnaies virtuelles. En cliquant sur l'annonce et en donnant quelques informations, vous envoyez un message auquel les escrocs répondent rapidement en vous proposant un investissement ou un accès à un site d'apparence professionnelle. Autrefois c'était toujours en anglais. Aujourd'hui, c'est surtout en français. Un français parfait d’ailleurs. Les gens sympathiques avec lesquels vous communi-quez se disent heureux de pouvoir vous aider. En fait, pour vous aider, ils peuvent carrément prendre le contrôle de votre ordinateur à distance par le biais de programmes tels que TeamViewer ou Remote Desktop. Stop ! N’y allez pas, ce serait comme donner les clés de votre maison.

Consultez les mises en garde

Nous vous conseillons de toujours vérifier sur le site de l’autorité de marché (en Belgique c’est la FSMA, www.fsma.be/fr/warnings) si l’intermédiaire qui vous a contacté n’est pas sur une liste noire. En cliquant sur ‘Liste des entreprises irrégulièrement actives en Belgique’, vous découvrirez que le nombre des intermédiaires à éviter (liste ‘non exhaustive’, hélas) est fort élevé. 

Nous vous conseillons aussi d’aller voir les listes noires de nos voisins du nord (www.afm.nl, cliquez sur ‘Consumenten’ puis sur ‘Waarschuwingen’) et du sud (www.amf-france.org, cliquez sur ‘Espace Epargnants’ puis sur ‘Actualités, mises en garde…’). Là aussi, vous trouverez de précieuses informations qui mettent en garde. Enfin, vous pouvez aussi vous rendre sur le site de l'Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV, www.iosco.org) où vous trouverez une liste d'alertes plus étendue. Cliquez sur ‘Autorisation’ puis sur ‘Liste noire’. Lorsque nous avons fait le test, il y avait 1 154 noms d’intermédiaires douteux. Le vôtre est-il parmi eux ? Il n’y a qu’une chose à faire : prendre ses jambes à son cou !

Du neuf à partir du 1er mai

Ces longues mises en garde ne visent pas à vous effrayer, mais, comme vous le savez, un investisseur averti en vaut (au moins) deux. Surtout sur le marché des cryptomonnaies. Nous voulons simplement nous assurer que vous ne sous-estimez pas les risques que cela comporte. Si d’aventure on vous propose de vous enrichir rapidement, éventuellement en citant des noms de personnalités en vue, redoublez de méfiance.

Tout cela pour vous dire que le fait qu’à partir du 1er mai les activités des prestataires de services en monnaies virtuelles seront réglementées dans notre pays est une très bonne chose. Ces intermédiaires devront remplir une série de conditions liées à leur fiabilité professionnelle et au respect de la législation anti-blanchiment, entre autres. 

Les nouvelles règles s'appliqueront aux prestataires basés en Belgique qui permettent d'échanger des euros en cryptomonnaies (et inversement), aux plateformes fournissant des ‘wallets’ (portefeuilles permettant de stocker des cryptomonnaies) et aux gestionnaires des distributeurs de billets (ATM) situés en Belgique qui permettent d’obtenir des cryptodevises. La nouvelle réglementation ira de pair avec la mise à disposition d’une liste d’intermédiaires que vous pouvez considérer comme étant dignes de confiance.