Dossier

Les autotests COVID-19

03 décembre 2021
Autotests COVID-19

Avec la quatrième vague qui ravage notre pays et les centres de dépistage qui sont surchargés de personnes infectées, l'autodépistage prend de l'importance. En certains endroits un autotest est obligatoire depuis le 20 novembre. Voici donc notre point sur la question. 

Qu'est-ce qu'un autotest de diagnostic ?

Les autotests diagnostiques permettent de vérifier si certaines protéines du coronavirus (SARS-CoV-2) sont présentes dans le mucus de votre nez et donc si vous êtes actuellement infecté par le virus. À ne pas  confondre avec les autotests sérologiques, qui vérifient si des anticorps contre le SARS-CoV-2 sont présents dans votre sang, donc si vous avez été infecté par le virus par le passé.

Quel peut être l'intérêt d'un autotest? 

Un autotest est plus rapide et plus facile que de se rendre dans un centre de dépistage ou dans une pharmacie. Aucune intervention d’un professionnel de la santé n’est nécessaire. Vous pouvez le faire vous-même, n’importe où et vous avez le résultat après environ 15 minutes. Nul besoin d’attendre les résultats de l’analyse du laboratoire.

Un autotest peut être utile pour pouvoir soi-même détecter une éventuelle infection à un stade précoce. Les centres de dépistages sont actuellement débordés de demandes. Vous pouvez donc déjà effectuer un autotest en attendant un rendez-vous dans un centre de test ou chez un pharmacien. S’il est positif, le risque est élevé que vous soyez effectivement contaminé et vous pouvez ainsi immédiatement respecter strictement les règles d’isolement. Cela dit, un autotest ne remplace pas un test PCR ou un test antigénique pratiqué dans un centre de test ou en pharmacie ! 

Depuis le 1er décembre, les personnes vaccinées ayant eu un contact à haut risque peuvent utiliser un autotest à partir du 4ème jour après le contact à haut risque, en attendant le résultat de leur test PCR. Un autotest quotidien négatif est nécessaire pour pouvoir arrêter leur quarantaine jusqu'à ce que le résultat négatif du test PCR soit connu.

Un autotest peut également être utile comme ligne de défense supplémentaire, pour détecter une infection chez une personne ne présentant pas de symptômes : par exemple, avant l’entrée dans un dancing ou une discothèque, avant d’entrer en contact avec des personnes vulnérables (pour une visite chez des grands-parents, par exemple).

Quel peut être l'inconvénient d'un autotest ?

Le principal risque d'un autodiagnostic réside dans le comportement de la personne qui le réalise après le résultat (positif ou négatif). Un test négatif n'exclut pas totalement une infection : on appelle ça un "faux négatif".

Les autotests sont moins fiables que les tests PCR, outre le risque que vous ne fassiez pas le test correctement.

Un test négatif peut donner un faux sentiment de sécurité, ce qui peut entraîner une diminution de la vigilance  par rapport aux autres modes de précaution (masques buccaux, distance, etc.), et donc augmenter le risque d'infecter d'autres personnes. Le risque de faux négatif augmente avec la quantité de virus en circulation, comme c’est le cas dans cette quatrième vague.

À l'inverse, il existe également un risque de tests dits "faux positifs", c'est-à-dire positifs alors que vous n’êtes pas réellement infecté. Vous devrez alors vous mettre en isolement jusqu’au moment où vous aurez obtenu les résultats d’un test PCR, soit plusieurs jours alors que ce n’était pas nécessaire. Si cela se reproduit, il se peut qu’après un nouvel autotest positif, vous ne respectiez pas (ou plus) l’isolement. Conséquence : on obtient l'inverse de l'effet escompté. Cela dit, plus le virus circule, comme c’est le cas dans cette quatrième vague, plus le risque de faux positif diminue. 

Enfin, il est aussi possible qu'après un résultat positif à un autotest, vous ne soyez plus testé dans un centre de test, ce qui signifie que la recherche des contacts ne sera pas lancée et que le gouvernement aura moins d'informations sur le nombre d'infections.