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«C’est la catastrophe» : à Cahors, un vignoble et une appellation en état de choc après l'épisode de gel

Le millésime 2024 s’annonce à nouveau compliqué à Cahors, durement touché par le gel.
Le millésime 2024 s’annonce à nouveau compliqué à Cahors, durement touché par le gel. AS

L’épisode de gel a particulièrement touché le vignoble de Cahors. Déjà victimes d’un millésime 2023 compliqué, les vignerons s’attendent désormais à perdre une bonne partie de leur récolte en 2024.

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La quasi-totalité du vignoble de Cahors a été décimée la semaine dernière par un épisode de gel tardif, dans un terroir déjà touché en 2023 par le mildiou, a-t-on appris auprès de l'interprofession. «On a eu trois jours de gel d'affilée, la température est descendue jusqu'à -4°C. Sur 90% du vignoble, on a 100% de dégâts. Sur les 10% restants, on verra d'ici un mois», a déploré le président de l'AOC, Nicolas Fournié. «Les feuilles, les bourgeons, les sarments sont devenues marron, ça a séché, comme brûlé. La vigne est en état de choc», a-t-il décrit à l'AFP.

Les vignerons du Lot s'attendaient à des températures négatives, mais pas aussi basses. Environ 250 vignerons indépendants ou coopératives sont affectés par le phénomène climatique. Quelques semaines après un épisode de gel, le pied de vigne donne à nouveau des feuilles, mais avec beaucoup moins de raisin au moment des vendanges. «Cela fait beaucoup d'aléas climatiques en peu de temps», a regretté le président de l'AOC Cahors. «On espérait beaucoup de 2024, car l'an dernier, le rendement de l'appellation a été faible (avec seulement 40% de la capacité de production). Ça commence à jouer sérieusement sur les finances et le moral.»

À Cahors, pas de mesures anti-gel par manque de moyens

Germain Croisille, l’une des figures de la jeune génération à Cahors, pointe du doigt la fragilité de Cahors, situé à un carrefour entre différentes influences : océaniques, continentales et méditerranéennes. «Cette situation géographique implique de grandes variations climatiques. Et c'est précisément cela qui nous impacte en tant que vignerons», a-t-il expliqué au Figaro. Hiver doux («Il nous est arrivé de tailler en t-shirt !»), printemps pluvieux et gélif, puis été caniculaire... Autant d’ingrédients pour un cocktail explosif qui fait redouter la multiplication de ces épisodes. «C'est la catastrophe, juge Germain Croisille. D'autant que cet épisode fait suite à la plus petite récolte enregistrée depuis la création de l'appellation (en 1971, NDLR). En 2023, c'était la pluie, le mildiou et la sécheresse en été. Et de nouveau, 2024 s’annonce comme un millésime très faible. Ça s'enchaîne, avec des domaines déjà fragiles avec des trésoreries critiques». «C'est très inquiétant pour l'avenir de l'appellation», termine le vigneron.

Si les producteurs de vin de Cahors ne sont pas en mesure de fournir les volumes prévus, ils redoutent de perdre des marchés. Tout cela alors que pour beaucoup d’entre eux, les finances sont déjà dans le rouge. La plupart n’ont d’ailleurs pas été en mesure de déployer des mesures anti-gel, comme des bougies de paraffine, des systèmes d’aspersion ou des éoliennes. Non loin du Lot, les vignobles de Fronton (Haute-Garonne) et de Gaillac (Tarn) ont été affectés par le même épisode de gel, mais dans une moindre mesure.

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3 commentaires
  • Jacques LESAGISTE

    le

    Les viticulteurs sont conscients du risque de gel et doivent en assumer les conséquences économiques.

  • PatricJL

    le

    Un trop plein de gaz "à effet de serre" probablement.

  • li tchi

    le

    bha le contribuable paiera.

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