Citation de Jean de La Fontaine sur Robe, Ignorant et Magistrat

La joie doit être l'un des pivots de notre vie. C'est le gage d'une personnalité généreuse. Parfois, c'est aussi un manteau qui revêt une vie de sacrifice et de don de soi.

Il est bien savant l'enfant qui connaît son père.

Le savant est l'homme superficiel par excellence. Et le plus souvent, il est même essentiellement obtus.

Un savant est un homme qui sait beaucoup de choses qu'il faudrait connaître mieux que lui pour savoir s'il n'est pas un âne.

La buse qui plane ne se doute pas que ceux qui sont en bas devinent ses intentions.

L'obscénité est tout ce qui se trouve choquer un quelconque magistrat âgé et ignorant.

A force de lire et de lire, le monde est mort, Et nul n'est devenu savant !

Une même robe est provocante dix ans avant son époque, audacieuse un an avant, chic à son heure, démodée trois ans après, hideuse vingt ans plus tard et comique au bout de trente ans.

Au jour du jugement, la plume du savant pèsera autant que l'épée du guerrier.

Elle avait les bas de soie noire montant au-dessus du genou. Je n'avais pu encore la voir jusqu'au cul (ce nom que j'employais avec Simone me paraissait le plus joli des noms du sexe). J'imaginais seulement que, soulevant le tablier, je verrai nu son derrière.

Disserter sur la valeur érotique du clitoris, ce "petit pénis", sur les zones érogènes, sur la sensibilité d'un vagin ou la taille d'un phallus, c'est ignorer que le corps dans son entier participe à la sexualité.

Fille trop vue, et robe trop vêtue, ne sont pas bien chères tenues.

Recevoir sur ses épaules frêles la veste quotidienne de la violence quand on aimerait porter le manteau de la tendresse.

Quand on rencontre quelqu'un, c'est signe qu'on devait croiser son chemin, c'est signe que l'on va recevoir de lui quelque chose qui nous manquait. Il ne faut pas ignorer ces rencontres. Dans chacune d'elles est contenue la promesse d'une découverte.

Un discours à la fin d'un repas doit être comme la robe d'une jolie femme. Assez long pour couvrir l'essentiel. Assez court pour rester intéressant.

Elle avait de beaux cheveux, blonds
Comme une moisson d'août, si longs
Qu'ils lui tombaient jusqu'aux talons.

Elle avait une voix étrange,
Musicale, de fée ou d'ange,
Des yeux verts sous leur noire frange.

Le léopard ne se déplace pas sans ses taches.

La nuit tombe, vous frôle en passant de son aile noire tout humide.

O toi qui es couvert d'un manteau !
Lève-toi et avertis !
Ton Seigneur, glorifie-le !
Purifie tes vêtements !
Et fuis l'abomination !
Ne donne pas pour amasser !
Et attends avec patience ton Seigneur !

Ne faites pas attention à ma peau noire : c'est le soleil qui l'a brûlé.

Il n'est pas un archevêque, ni un savant illustre, qui ne croie à la providence, chacun de son côté : le savant en contemplant sa science et l'archevêque en regardant son archevêché.

Le "nul" est censé ignorer la loi. Pour les autres, il y a la prescription, le sursis et l'amnistie.

Une robe de femme, doit être comme une plaidoirie : assez longue pour couvrir le sujet, assez courte pour être suivie.

Saint Martin a donné la moitié de son manteau à un pauvre : comme ça, ils ont eu froid tous les deux.

L'héritier du léopard hérite aussi de ses tâches.

Les spéculations purement intellectuelles dépouillent l'univers de son manteau sacré.

C'est le fait d'un ignorant d'accuser les autres de ses propres échecs ; celui qui a commencé de s'instruire s'en accuse soi-même ; celui qui est instruit n'en accuse ni autrui ni soi-même.

Le savant sait qu'il ignore.

Le léopard ne change pas ses taches.

"Etre connu" ! Comment pourrait-il ignorer qu'il est lui, "l'inconnu", sous le masque d'un homme entre autres ?