Citation de Pierre Desproges sur Fin, Repas et Était

Toute mort est un mystère parce que toute vie est un mystère.

Dans les grandes villes, l'innocence est le dernier repas du vice.

La mort n'est peut-être qu'une absence totale d'amour, qu'une sursaturation de haine.

Pendant le combat d'hier soir, savez-vous comment l'homme devant moi est mort ? Il a été tué par l'homme qu'il pensait être de son côté. Tu me fais confiance alors ? Je ne fais confiance à personne ici.

La façon la plus rapide de mettre fin à une guerre est de la perdre.

A la mort de son mari, elle cessa enfin de se sentir seule.

La modestie profonde qui lui faisait avoir, non point d'affaires du tout (aucun ascétisme) mais peu d'affaires-comme si elle eût voulu qu'à sa mort on n'eût pas à "se débarrasser" de ce qui lui avait appartenu.

Je m'effondre. Place Vendôme à sept heures du matin. Une fille à genoux qui mord sa main ensanglantée. Et qui hurle. Qui hurle une plainte incohérente. Comme si le désespoir avait pris forme. La forme d'un cri. Je crie la [...] ► Lire la suite

Vous mettez Loana et Steevy à la terrasse du Fouquet's, il y a une révolution. À la table d'à côté, vous mettez Michel Tournier et le professeur Charpak, il n'y aura personne.

Ce matin encore, toutes les télévisions du monde commentent l'explosion d'une poche de méthane souterrain qui vient de ravager mille hectares en Sibérie orientale, causant un cratère d'une surface effarante, l'effondrement d'une centrale, des incendies incontrôlables et des émanations toxiques [...] ► Lire la suite

Le fait qu'il soit mort ne prouve pas qu'il ait vécu.

Jusqu'à la mort nous espérons toujours.

L'approche de la mort terrifie, mais si le nouveau-né avait conscience de l'approche de la vie, il serait tout aussi terrifié.

Peut-être est-ce justement le signe de la mort ; quand la pensée s'arrête.

La carrière d'un écrivain A 30 ans, on dit que tu es "brillant". A 40 ans, on dit que tu as du "talent". A 50 ans, on dit que tu as du "génie". A 60 ans, on dit que tu es un "has-been". A 70 ans, on dit que tu n'es "pas encore mort ?"

Un homme qui réussit son suicide est bien au-delà de la mort car il s'est mesuré à Dieu, en choisissant son heure, et a eu le dernier mot.

Nous mourons par manque d'amour, par une absence, par le désespoir. Ce qui nous retiens à la terre, c'est l'amour, c'est la vie. La mort a été construite avec le sentiment de refoulement dans l'homme. Nous avons fabriqué la mort.

Il est bon que, dans la jeunesse, on ait cet appétit de savoir, qui n'a que trop de tendances à se recroqueviller par la suite, quand on a compris que l'objet de la connaissance se sauve perpétuellement devant nous.

L'heure de la fin des découvertes ne sonne jamais.

Existe-t-il au-delà de la silencieuse nuit Un jour sans fin ? La mort est-elle une porte conduisant vers la lumière ? Nous ne le pouvons dire.

L'être que je serai après la mort n'a pas plus de raisons de se souvenir de l'homme que je suis depuis ma naissance que ce dernier ne se souvient de ce que j'ai été avant elle.

Répondre par la violence, c'est perpétuer le cycle sans fin de la tragédie grecque.

Une société qui survit en créant des besoins artificiels pour produire efficacement des biens de consommation inutiles ne paraît pas susceptible de répondre à long terme aux défis posés par la dégradation de notre environnement.

La mort n'est pas une chose horrible, une chose à éviter, à différer, mais plutôt une compagne de chaque jour. De cette perception naît alors un sens extraordinaire de l'immensité.

Que conclure à la fin de tous mes longs propos ? C'est que les préjugés sont la raison des sots.

La mort est capricieuse, elle laisse la vie sauve à la vieille et fauche la jeune.

Les économistes sont des chirurgiens qui ont un excellent scalpel et bistouri ébréché opérant à merveille sur le mort et martyrisant le vif.

Elle est terrible la mort de celui qui n'a jamais été heureux, celui qui est venu faire un petit tour sur Terre seulement pour souffrir.

La mort n'est pas un mal, l'approche de la mort en est un.

La mort n'est rien. Elle n'est que l'extinction de l'artifice par lequel la nature vous a fait croire que vous étiez quelqu'un. La vie n'est rien. Elle n'est que la lumière que vous avez produit en croyant que vous étiez quelqu'un.