Citation de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais sur Vengeance, Public et Déshonneur

La vengeance est plus douce que le miel.

L'amour passe, paraît-il, mais la vengeance ! Ah ! Le temps la rend plus belle et plus terrible !

Ce que les gens ont besoin de comprendre, c'est s'ils mangent des animaux, ils favorisent la cruauté envers les animaux.

Quand un acteur est violent, le public ne résiste pas : il admire, non de confiance, mais de peur.

Comment trouver le chemin qui mène au pays où vit ton désir ? En renonçant à tes désirs.

La race des gladiateurs n'est pas morte, tout artiste en est un. Il amuse le public avec ses agonies.

La réalité est ce que la majorité considère qu'elle est. Ce n'est pas nécessairement le meilleur, ni le plus logique, mais ce qui s'est adapté au désir collectif.

Vous étudiez, vous apprenez, mais vous gardez la naïveté originelle. Cette naïveté doit être en vous, comme le désir de boire est dans l'ivrogne ou l'amour est dans l'amant.

L'impact affectif que l'on a sur le public est énorme, on rentre dans leur vie.

Le goût de la possession n'est qu'une autre forme du désir de durer ; c'est lui qui fait le délire impuissant de l'amour.

Le public est gouverné comme il raisonne. Son droit est de dire des sottises comme celui des ministres est d'en faire.

Il n'est personne qui ait fait don spontanément d'une partie de sa propre liberté en vue du bien public ; cette chimère n'existe que dans les romans.

Les hommes moyens dont l'esprit est surexcité mais incapable de se libérer dans la création, éprouvent le désir de se donner en spectacle.

Lorsque l'orateur et le public sont confus, le discours est profond.

Dieu pardonne le passé, mais celui qui retombera éprouvera la vengeance céleste.

La vengeance n'est pas un mobile ignoble lorsqu'elle sert à des fins utiles.

Nous sommes des loueurs de miroirs que nous offrons au public afin que ce dernier se contemple.

Les robes des femmes, de tout âge et de tout pays, sont une simple variante de l'éternel lutte entre le désir reconnu de s'habiller et le désir caché de se déshabiller.

Deux prosternations et c'est assez, dans la prière du désir ; mais l'ablution qui les valide doit avoir été faite dans le sang.

C'est un crime public que d'agir comme si Dieu n'existait pas.

Celui qui décide de vivre dans l'harmonie est le premier à profiter de cette harmonie, et celui qui se laisse aller à la colère, au désir de vengeance, se détruit d'abord lui-même.

Le désir sexuel est une faim de l'autre, et ressemble par bien des côtés à une pulsion cannibalesque.

Vivre pour l'avenir est plus important que d'essayer de venger le passé.

Le suicide, c'est une vengeance personnelle, et moi, personnellement, je ne m'en veux pas.

Le slow est l'expression verticale d'un désir horizontal.

Il n'y a point de plus haute vengeance que l'oubli.

Quelle que soit la cause que l'on défende, elle subira un déshonneur permanent si l'on recourt à des attaques aveugles contre des foules d'innocents.

C'est lorsque le désir cesse que tout commence.

Ce qui gâche un peu la littérature contemporaine, c'est le désir de dépayser le lecteur par des choses bizarres, inattendues. L'aventure est partout.

Il n'est pas de bonne pédagogie qui ne commence par éveiller le désir d'apprendre.