Une fresque du festival street art fait réagir à Grenoble

La fresque est sur le mur de l'agence Métrovélo à côté de la gare de Grenoble. Elle a été réalisée par Goin, un des artistes du festival de street art qui se tient jusqu'au 26 juin à Grenoble. Plusieurs dizaines de peintures colorées naissent jour après jour sur les murs de la ville. Mais ce dessin fait au pochoir représente deux policiers, avec un bouclier "49.3", qui battent avec une matraque une Marianne a terre,  symbole de la République. C'est ce qui fait polémique.

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Les premiers à réagir ont été les policiers eux-mêmes,  par la voix de leurs syndicats et même de leur hiérarchie. Pour eux, c'est une atteinte de plus  dans un climat déjà tendu. Le président Les Républicains du Département Jean Pierre Barbier a emboîté le pas en assurant son soutien aux forces de l'ordre.

"Fouler aux pieds le symbole de l’État et de l'autorité dont nous avons tant besoin, oui je suis choqué."
Jean-Pierre Barbier, président LR du Conseil Départemental de l'Isère

Du côté de la galerie SpaceJunk, qui organise le festival et qui a invité cet artiste, on assume l’œuvre qui relève de la liberté d'expression même si, depuis, une mention a été rajoutée,  un titre pour expliquer le dessin.

"Ce n'est pas une fresque anti-police, c'est une fresque qui dénonce l'utilisation que fait l’État du 49.3. Si elle crée le débat, elle joue son rôle."
Jérôme Catz, responsable de SpaceJunk

La Ville de Grenoble qui subventionne le festival assure comprendre la réaction des policiers  mais explique que c''est de l'art et que les politiques n'ont pas leur mot à dire. Elle ajoute que l'art c'est parfois subversif. Un proche d'Éric Piolle, maire de Grenoble, précise que de toute façon, dans le cadre des travaux de la gare,  ce mur va être détruit, et la fresque avec.