Toulouse. Des fruits et légumes «nudistes»
Sarah, Chloé, Julien, Baptiste, et Audrey, sont étudiants à la Toulouse School of management. Dans le cadre de leur master, ils ont décidé de se lancer un défi en participant au WWF Nudge Challenge. Cette année, des étudiants de niveau licence ou plus du monde entier ont participé au défi lancé par l’ONG de protection de l’environnement, autour du thème "Zéro plastique dans la nature". Le principe est simple: mettre en place un nudge (coup de pouce en anglais) qui incite les citoyens à réduire leurs déchets plastique. La liste des finalistes devrait être dévoilée très prochainement...
Un "coup de pouce" gagnant
Nos étudiants toulousains ont décidé de s’attaquer aux sacs plastiques utilisés au rayon fruits et légumes des supermarchés. "On a observé le comportement des clients et on s’est rendu compte que sur 25 personnes qui ont acheté un article vendu à la pièce, 18 d’entre eux ont pris un sac plastique par habitude ou mesure d’hygiène. Pourtant c’est inutile quand on prend un ananas ou une botte de poireau", explique Audrey avec conviction. Le groupe de travail réfléchit alors à un concept pour éveiller les consciences. "On a eu l’idée des nudistes, ces fruits et légumes qui préfèrent rester "à poil", pour inciter les clients par l’humour et non la culpabilisation", assure la jeune femme. Ils créent alors 5 affiches qui mettent en scène les stars du rayon: la banane a sa "tenue pour l’hiver", la citrouille n’a "pas besoin de déguisement", et l’avocat en a "marre d’être habillé comme un sac"!
Une méthode efficace puisque les résultats ne se sont pas fait attendre. "Sur 25 personnes il n’y en a plus que 10 qui prennent un sac pour ces produits, c’est 8 de moins qu’avant! Quand on sait qu’un sac équivaut à 20 minutes d’utilisation pour 450 ans de pollution, c’est un joli score", s’enthousiasme l’étudiante qui tient à remercier le responsable du Casino Pont-Neuf qui a accepté de les laisser mener leur expérimentation dans son établissement.
"L’enseigne est engagée depuis des années. Ces étudiants sont la génération qui imaginera les packagings de demain donc c’est important de les encourager", confie Anthony Cavailles. Pour ce responsable de magasin, l’enjeu de demain est de "trouver un modèle de bon sens commun" pour une distribution plus responsable.
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