Lot : 14 agents en arrêt maladie au commissariat de Cahors, un syndicat tire la sonnette d'alarme
14 agents sont en arrêt maladie au commissariat. Le syndicat Unité SGP a saisi le préfet. La direction parle de son côté d’une "guerre syndicale interne".
Le syndicat Unité SGP Police tire la sonnette d’alarme. Selon les représentants syndicaux, le malaise couve au commissariat de Cahors. « Nous avons organisé à la demande de nos collègues une réunion dans les locaux mercredi, il en est ressorti que 14 agents sont en arrêt maladie sur 98 et que les conditions de travail se détériorent », explique Didier Martinez, secrétaire régional du syndicat. « Les policiers ont exprimé leur désarroi, leur sentiment d’abandon et un malaise récurrent, ils font état d’un management inadapté, empreint d’un manque profond de considération, parfois méprisant et rabaissant, assorti d’une défiance insupportable illustrée par des demandes d’explications, de justifications jugées excessives et souvent inopportunes », poursuit-il dans un communiqué.
A lire aussi : Lot : une policière de Cahors a mis fin à ses jours ce matin, vive émotion dans le département
Depuis le suicide d’une policière le mardi 1er juin, les équipes sont affectées. « C’est le point de départ du malaise social, les agents ont regretté le manque de soutien de leur hiérarchie », explique le responsable syndical qui a saisi le préfet et la direction centrale de la sécurité publique à Paris. Selon lui, au « plus fort de la crise », 17 fonctionnaires étaient en arrêt maladie en même temps. Olivier Caminade, le représentant d’Unité SGP Police à Cahors confirme « un management flou », « des remontrances trop souvent » et une « mauvaise ambiance ». « Tout le monde se regarde du coin de l’œil, les fonctionnaires en arrêt ne sont pas remplacés donc c’est une charge de travail supplémentaire pour les collègues », glisse-t-il. Sur les trois brigades de jour, seules deux sont opérationnelles. Suite au dernier CHSCT, deux groupes de travail vont être mis en place. Peut-être une solution.
« Double traumatisme »
Pour Patrick Meynier, le directeur départemental de la sécurité publique, les arrêts maladie ne sont pas forcément liés au « stress du service » : « Nous avons vécu un double évènement traumatique, le suicide de l'une de nos policières qui a énormément impacté le commissariat et des policiers ont eu des comptes à rendre pour des comportements non conformes à nos missions de protection, une enquête est en cours, nous avons aussi des policiers en arrêt à cause de pathologies graves ou de blessures en service », explique-t-il. « Je m’étonne que sous prétexte d’une guerre syndicale interne, un syndicat minoritaire se permette de faire un amalgame sur les différentes causes des absences mais je continue à saluer et soutenir la grande solidarité des policiers qui sont venus compléter les brigades en difficulté de leur propre initiative et l’ensemble des acteurs mobilisés en dehors de la direction pour trouver le meilleur moyen de gérer des risques psychosociaux », ajoute le commissaire.
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?