Une des bouteilles phares du domaine de Tony Parker créée à Albi, à la VOA

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l'essentiel Depuis quelques mois, la VOA produit une bouteille pour le château Saint-Laurent, propriété du basketteur, Tony Parker. Une bouteille iconique qui a demandé quelques mois de travail !

Rentrer à la verrerie ouvrière d’Albi (VOA) est un moment d’émerveillement. Dès l’accueil, on peut apercevoir quelques bouteilles conçues ici, puis un présentoir avec de nombreux exemplaires. Et ce n’est rien à côté de la salle de réunion. En dehors des délicieux nectars que renferment ces bouteilles, on ne peut qu’être étonné par leur diversité. En termes de couleur du verre, de forme, de graphique… Au milieu des bouteilles de rosé, une d’aspect matelassé attire l’oeil par sa luminosité. C’est celle du château Saint-Laurent, propriété de Tony Parker, le célèbre basketteur français.

L’aventure début fin 2022, le château cherche à réaliser une bouteille iconique, qui sorte des standards des rosés. " Ils voulaient jouer sur la lumière", explique le directeur, Fabien Cordier. D’où son nom de bouteille " aux mille éclats" ! La VOA remporte l’appel d’offres. " Notre grande force c’est la relation de proximité avec les clients. Grâce à notre expertise, on peut obtenir la bouteille rêvée", indique le directeur. La VOA a aussi cette capacité de pouvoir produire des petites séries de quelques milliers de bouteilles.

Le château a travaillé avec une entreprise de design. À charge ensuite pour la VOA de voir si la réalisation était possible. " La principale difficulté se situait dans la gravure matelassée. Il fallait pouvoir démouler la bouteille sans l’abîmer", explique le directeur. Autre difficulté : l’utilisation d’un bouchon en verre. Cela demande une expertise particulière car le verre est plus fin au niveau goulot.

La conception durera un an. " D’abord, il faut écouter les besoins du client, puis faire des dessins 3D, étudier les possibilités", raconte-t-il. Puis calculer et concevoir les moules. Et enfin, réaliser les premiers essais de bouteille.

Ainsi en février 2024 commençait la production. " Ils savaient ce qu’ils voulaient, mais nous sommes aussi capables de proposer du design. On sait faire à peu près toutes les formes", souligne Fabien Cordier. L’usine d’Albi, qui fait partie du groupe Vérallia, est un centre d’excellence avec une antenne dédiée au développement de produits. "On a besoin de conserver ses compétences sur le site d’Albi", affirme-t-il.

Et c’est un atout. Aujourd’hui, les producteurs de vins ou de spiritueux ont besoin de se démarquer. " La bouteille fait de plus en plus partie de l’image. Les clients y sont très attentifs", soutient le directeur.

Si tous les clients sont traités de façon identique, cette réalisation est une " belle mise en lumière", même si la bouteille sera commercialisée aux USA." C’est la première qu’on fait avec un effet matelassé. C’est vraiment iconique. C’est une bouteille qu’on aura du mal à voir ailleurs", se félicite Fabien Cordier. Pour lui cette réalisation valorise le made in France, une histoire, celle de la verrerie qui existe depuis 1895 et un savoir-faire local qui se transmet de génération en génération.

Réduire l’empreinte carbone

Aujourd’hui, ce qui revient de plus en plus chez les clients, c’est l’attention portée aux émissions de CO2. " Ils veulent de belles bouteilles mais avec moins d’empreinte carbone". La VOA travaille donc à réduire ses émissions.

La première piste est le recyclage. Grâce aux progrès techniques de la filière, aujourd’hui, la VOA est capable de réaliser des bouteilles, celles colorées, à 95 % de verre recyclé. Gros avantage, on a besoin de moins chauffé pour produire. Et même pour les bouteilles extra-blanc, elle arrive à mettre de plus en plus de calcin.

Autre levier : travailler avec des fours électriques. Aujourd’hui, ils marchent au gaz. Mais Verallia, dont dépend l’unité tarnaise, teste à Cognac un four électrique. Dans les prochaines années, la VOA espère que 80 à 100 % de sa production sera électrique.

Enfin, le troisième levier est de baisser le poids de la bouteille. Aujourd’hui, une bordelaise pèse entre 330 et 350grammes. La VOA peut en sortir à 300 g. Quand on sait qu’un four produit dix bouteilles toutes les secondes, on imagine le gain de matière. La VOA peut aussi produire des bouteilles réutilisables de 20 à 30 fois. Mais, impossible de consigner des bouteilles vendues un peu partout dans le monde.

 

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