Tarbes. Rugby. Le Stado "arbitré comme un petit"

D’une victoire héroïque contre le cador de la Nationale, le Stado est passé à perdant magnifique en moins de 5 minutes… les cinq dernières ! Fatales, avec sur la sirène, une déferlante d’Audois qui ont montré leur caractère pour inscrire leur seul essai du match dans un dénouement qui vous assomme un homme et même une équipe.

Car, c’est groggy que les Tarbais ont mis du temps à digérer le K.O., avant de relever la tête pour envoyer quelques uppercuts à l’adresse de l’arbitre, coupable selon les uns d’erreurs de jugement comme sur le dernier essai.

Si la vidéo n’est pas facile à décrypter, le Narbonnais semble bien lâcher le ballon avant d’aplatir et dans le feu de l’action, l’arbitre bien placé lève le bras accordant l’égalisation (17-17) aux visiteurs qui iront chercher la victoire sur la dernière transformation (17-19).

"Le match était gagné"

Difficile d’arrêter une équipe en confiance, même pour un Stado qui a prouvé durant toute la première mi-temps sa hargne à défendre sa ligne. D’autant plus que pour beaucoup de Tarbais, l’adversaire a bénéficié d’une certaine clémence arbitrale.

"Pour moi, avec 8 points d’avance à 5 minutes du terme, le match était gagné. Ce qui remet les Narbonnais dans le match c’est l’arbitre", réagissait à chaud le talonneur tarbais Florian Lamothe. Et ce dernier poursuivait : "Nous avons tous une grande déception car nous avons tout donné et on se voyait gagner devant notre public bien présent. Ce qui vraiment remet les Audois dans le match, c’est cet arbitre. Je dis cela à chaud à l’endroit du corps arbitral alors que je suis joueur, mais je souhaiterais qu’on nous respecte aussi. Ce n’est pas parce que nous sommes une petite équipe que l’on doit se faire malmener, surtout chez nous. C’est ce qui fait du mal car après avoir regardé la vidéo, il y a beaucoup de choses où nous ne sommes pas récompensés. C’est très dur à encaisser, surtout à la maison."

"Arbitrage incohérent"

Un fait que relève également l’entraîneur des avants tarbais, excédé au sortir du vestiaire : "A un moment, il faut dire ce qui est. Ça s’appelle du vol. Surtout je relève qu’il n’y a aucune cohérence de l’arbitrage durant le match et cela s’appelle de l’injustice. Autant à Carcassonne, on commet 50 fautes et elles y sont mais, là, contre Narbonne, l’arbitrage n’est clairement pas le même des deux côtés", réagissait Romain Terrain. En faisant référence, sans doute, au carton jaune encaissé par Mathieu Berbizier alors que sur une action similaire en première mi-temps aucun Narbonnais n’avait été exclu. Pire, même, puisque l’arbitre offrait la pénalité aux Audois.

On pourra également rajouter dans la liste de Tarbes, les deux coups de poing non sanctionnés sur Baggiani et Berbizier, un ballon porté tarbais écroulé sans conséquence, un plaquage à l’épaule passé aux oubliettes… sans compter quelques hors-jeux audois passés inaperçus.

Romain Terrain étayait ses propos : "Au début, les Narbonnais font ce qu’ils veulent et ne sont jamais sifflés. Nous, on ne peut rien dire car un délégué nous flique sans arrêt et sur le terrain on n’est jamais récompensé. Qu’est-ce que vous voulez que je dise à mes joueurs ? On passe à côté parce que le chef sur le terrain l’a voulu"

Le Stado contre vents et marées

Il n’en reste pas moins qu’en se mettant à jouer après avoir pris la mesure de Narbonne pour inscrire deux essais avec à la conclusion Felipe Manu puis Jone Tuva, les Tarbais ont montré de belles choses : "On progresse c’est sûr. On est efficace dans le jeu debout, on met de la vitesse. En défense on a été monstrueux et on les a massacrés. Après, on va continuer à travailler car en première mi-temps on n’a pas été à notre avantage. Déjà que le trio arbitral ne nous aide pas quand on montre des bonnes choses, alors là, il nous a enfoncés."

Et au classement, aussi, le Stado peine à sortir la tête de l’eau avec une seule victoire et 1 point bonus chèrement acquis. Peu payé, mais nul doute que les hommes du duo Terrain/Cabannes verront très vite le bout du tunnel. Mais pour ça, ils devront se battre contre vents et marées et ne pourront compter que sur eux-mêmes.