"C’est à l’État de payer la facture" : après le départ de 700 caravanes de gens du voyage, le maire de cette commune règle ses comptes
Les 700 caravanes qui s’étaient installées au cœur de Ramonville, près de Toulouse, ont levé le camp. Mais leur passage ne fait pas encore totalement partie du passé…
Comme prévu, les gens du voyage, en mission évangélique, qui avaient investi le vaste parc de Cinquante, à Ramonville, il y a deux semaines, viennent de lever le camp. Cette installation n’est pas passée inaperçue puisqu’elle regroupait 700 caravanes venues ici parce que, selon leurs propriétaires, "rien de potable ne [leur] a été proposé".
Et cela, disent-ils, " alors qu’on a prévenu de notre venue depuis 7 mois !". Ce à quoi la Préfecture avait répondu que ce grand rassemblement était "à distinguer des grands passages habituels. Ainsi, les aires dédiées à cet effet qui sont recensées dans le schéma départemental n’ont pas la superficie requise pour un tel rassemblement exceptionnel, estimé à une dizaine d’hectares […]
A lire aussi : Plus de 2000 gens du voyage et 700 caravanes s’installent dans un parc public au sud de Toulouse
Les services du Préfet auraient, disent-ils, " activement recherché auprès des collectivités territoriales et des autorités militaires un terrain de capacité suffisante"…visiblement sans jamais le trouver.
Un huissier ce mardi
Au lendemain du départ des caravanes, l’heure est au bilan est aux comptes que le maire de Ramonville, Christophe Lubac, demandera… aux services de l’État. Car, en effet, l’histoire ne s’arrêter pas là : "Je confirme bien le départ de cette mission évangélique mais aussi que l’heure est au bilan et aux frais !", lâche sans détour le maire face à des dépenses dont il se serait bien passé : "Il n’est pas question que les Ramonvillois payent alors que nous ne sommes pas à l’origine de cette immense installation et encore moins des dégâts qu’elle a engendrés".
L’élu annonce donc qu’un huissier "se rendra sur le site ce mardi pour faire un état des lieux exhaustif". Mais déjà, Christophe Lubac craint que la facture soit plutôt élevée : "Bien évidemment qu’elle sera lourde ! Elle se comptera en dizaines de milliers d’euros. 700 caravanes et 2 000 personnes qui vivent là pendant quinze jours ça ne peut qu’engendrer des dégâts sur l’ensemble du site ainsi que sur notre parcours de santé. Et ce n’est pas le don fait au Centre Communal d’Action Social par les occupants qui suffiront à renflouer. Il n’y a pas à discuter, c’est à L’État de payer".