Agriculture : coup de projecteur national pour la rentrée syndicale gersoise des Jeunes agriculteurs et de la FDSEA

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  • La rentrée syndicale des JA et FDSEA, en présence d’Arnaud Rousseau, président national, s’est déroulée au domaine du Grand Comté à Roquelaure.
    La rentrée syndicale des JA et FDSEA, en présence d’Arnaud Rousseau, président national, s’est déroulée au domaine du Grand Comté à Roquelaure. Photo DDM - Sébastien Lapeyrère
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l'essentiel Pour leur rentrée syndicale ce jeudi 19 septembre, les Jeunes agriculteurs et la FDSEA du Gers ont reçu leurs représentants nationaux, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, et Yvan Jarnias, secrétaire général adjoint des JA. L’occasion pour les Gersois de faire remonter leurs inquiétudes locales au plus haut échelon.

"Le contexte agricole local est difficile, avec des années compliquées qui se suivent". Rendements, climat, épizootie… "Les coups de massue s’accumulent", constate Guillaume Fauqué, président des Jeunes agriculteurs du Gers (JA). Le début de l’automne s’annonce donc chargé pour l’organisation, qui s’est associée avec la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricole (FDSEA) pour faire une rentrée syndicale commune ce jeudi 19 septembre.

Matinée d'échanges très fournis avec les adhérents @FDSEA32 et @JAduGers : les inquiétudes sont nombreuses, sur le #revenu, la gestion des #risques, la #viticulture, l'avenir de l'#agriculture de la région. Je salue la combativité des #agriculteurs et #agricultrices de ces… pic.twitter.com/QF0LK7bb2g

— Arnaud Rousseau (@rousseautrocy) September 19, 2024

Face à une situation qualifiée "d’alarmante", les élus locaux ont invité leurs représentants nationaux dans le département afin d’échanger sur les préoccupations gersoises. Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, et Yvan Jarnias, secrétaire général adjoint des JA, ont donc passé deux jours sur le territoire afin de rencontrer les agriculteurs gersois. "On demande des vaccins, pas de réponse de l’État ; on demande de la simplification, pas de réponse ; on demande de l’économie structurelle, pas de réponse", s’indigne Benjamin Constant, coprésident de la FDSEA. "Nos responsables nationaux peuvent rapporter au niveau de l’État ce qu’il en est sur le terrain. Mais pour cela, il faut que l’on ait un ministre".

Des difficultés pour toutes les filières

Sujet de la coriandre, vaccination des palmipèdes, mauvaises récoltes… Les préoccupations ne manquent pas. "Mais la première, c’est la trésorerie, le revenu pour passer l’hiver, assure Guillaume Fauqué. C’est en fin d’année que tombent les annuités". Des difficultés renforcées par des récoltes difficiles, que ce soit pour les céréales ou pour la vigne. Les JA comptent donc sur l’avance autorisée par la Commission européenne sur les aides de la Politique agricole commune (PAC), qui peuvent être versées dès le 16 octobre.

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Autre inquiétude majeure : la vaccination des palmipèdes, dont la partie prise en charge par l’État a baissé, mais aussi contre la Maladie hémorragique épizootique (MHE). La FNSEA fait de la "prise en charge totale", une priorité. "Quand on a eu le Covid en France, on n’a pas demandé un centime aux personnes qui se faisaient vacciner, estime Arnaud Rousseau. Là, on a des épizooties, que ce soient la MHE, la Fièvre catarrhale ovine ou la grippe aviaire, qui ne sont pas maîtrisées. On a besoin de cette prise en charge. On est dans une période difficile : il y a des animaux qui meurent, qui avortent. Quand vous êtes un éleveur, c’est un drame que vous vivez."

Travailler sur le court, moyen et long terme

Les représentants syndicaux gersois voient trois temporalités s’appliquer pour accompagner l’agriculture : tout d’abord des aides d’urgence pour aider les exploitants en difficulté. Puis, une simplification "de tout ce qui pollue notre quotidien". Pour cela, il faut "reprendre le PLOA (Pacte et loi d’orientation et d’avenir agricoles, NDLR) suspendu lors de la dissolution de l’Assemblée nationale", estime Benjamin Constant.

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Enfin, la question de l’avenir de la profession reste essentielle. "Le vrai sujet, c’est le moyen de production, plaide le coprésident de la FDSEA. Eau, moyens de lutte contre les ravageurs… On n’a plus les moyens de produire et de se protéger pour sécuriser nos revenus". Les JA veulent également endiguer la disparition de certaines exploitations. Pour cela, "il faut s’adapter au changement climatique, en restructurant et créant des filières, avoir de la vision et proposer des choses aux jeunes, pour que l’on ait de la transmission", estime Guillaume Fauqué, soutenu par Yvan Jarnias, qui veut "mettre les pieds dans le plat sur tous les sujets de l’installation. Les assurances récoltes ne fonctionnent pas pour les jeunes, beaucoup ont du mal à se faire financer de nouveaux projets pour s’adapter au changement climatique… Il faut trouver des solutions".

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