Le studio de poterie Le Bol à Agen attire de plus en plus d’adeptes en quête de sens à leur vie

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    Des stagiaires venus de différentes villes de France spécialement au Bol Photo Morad Cherchari
Publié le , mis à jour

l'essentiel Le studio de poterie Le Bol a déménagé de la rue Denis-Papin et a pris ses aises dans 180 m2 au 43 rue des Cornières à Agen. Centre de formation en semi-présentiel, un concept unique en France, il séduit de plus en plus d’élèves accourus de la France entière.

Le studio de poterie "Le Bol" co-fondé par Sarah Cambot, formatrice, et Julien Pelos, a fait un sacré chemin depuis des formations dispensées en ligne depuis chez eux à Sérignac-sur-Garonne, avant d’investir au cœur d’Agen cette fois, un ancien salon de coiffure rue Denis-Papin de 60 m2 voilà un an. Mais ce local s’est vite avéré trop exigu pour développer les différentes activités et accueillir des adeptes de plus en plus conquis par la céramique. L’opportunité de cet espace vacant et trois fois plus grand au 43 rue des Cornières, a eu raison du déménagement début septembre.

Un local habillé de touches de bois clair, aux tonalités douces et aux teintes de terre orangée et terra cota, et aménagé sous forme d’espaces bien distincts : un îlot central dédié aux huit tours de potiers dévolus aux formations collectives, un atelier consacré au modelage et à la sculpture et enfin une partie occupée par des tours en accès libre pour les personnes qui s’adonnent à la poterie et à l’art de la céramique en ayant déjà acquis des bases. "Un public qui n’a pas forcément les moyens d’acheter son propre tour et son four", souligne Sarah Cambot qui est également épaulée par d’autres formatrices.

Étoffer les cours pour enfants et développer de la team building

Une session professionnalisante pour obtenir un CAP en 10 mois est en cours. Pour valider le diplôme, trois stages par an sont à accomplir en présentiel à Agen et le reste du temps, les élèves suivent toujours sous l’égide du Bol, des cours en distanciel en ligne, avec l’appui de vidéos pour appréhender les bons gestes et les techniques de la céramique. Ce projet peut être mené dans le cadre d’une formation qualifiante, d’une reconversion professionnelle ou de stages simplement pour laisser libre cours à ce qui est devenue une passion de plus en plus répandue. Le Bol est centre de formation agréé Qualiopi et CPF ouvrant des financements de la Région, mais il propose aussi des cours de poterie en loisirs pour adultes et enfants à partir de 6 ans : "On aimerait d’ailleurs développer davantage les cours pour enfants. Nous avons désormais plus de places pour accroître nos activités comme de la Team Building, des sessions de cohésion d’entreprises. Nous avons accueilli récemment 24 personnes d’EDF autour du modelage et de la sculpture", indique la fondatrice.

Julien qui vit à Tours, est le seul garçon de la formation actuelle.
Julien qui vit à Tours, est le seul garçon de la formation actuelle. Photo Morad Cherchari

Des élèves des quatre coins de France

Le lieu est adapté à l’apprentissage de la céramique, l’émaillage et le jeu des teintes et des reflets. Les objets qui relèvent de l’art de la table sont cuits ensuite dans un four électrique. "Ils façonnent des cylindres en premier lieu, des bouteilles, des pots à lait, puis des bols, des tasses, des assiettes", stipule Sarah Ferté, une des formatrices qui dirige le groupe actuel et très concentré des élèves adultes qui préparent le CAP.

Devant le tour, les bons gestes enseignés par Sarah Ferté une des formatrices.
Devant le tour, les bons gestes enseignés par Sarah Ferté une des formatrices. Photo Morad Cherchari

C’est le grès cérame qui est utilisé pour sa robustesse. "Une terre qui va se vitrifier et qui va donner lieu à une pièce résistante après cuisson", glisse Sarah Cambot. "Nous avons deux profils types : les stagiaires amateurs ou débutants qui viennent créer et que nous guidons et les confirmés que nous accompagnons. Ou encore les élèves en formation au nombre de huit élèves qui arrivent de Tours, Limoges, Chambéry, Toulouse et de Paris. Le studio est à proximité de la gare, ce qui est pratique pour les TGV".

En avril 2025, un stage d’une semaine de Kintsugi, un art japonais pour réparer les fêlures avec des filets d’or, sera assuré par Yosuké qui vit en Suisse. Dans la céramique, l’imperfection est également un autre courant actuel, inspiré du Wabi-Sabi, "mais il faut déjà connaître les gestes qui structurent une pièce, avant d’apprendre méthodiquement à la déstructurer".

Renseignements et modalités sur studio-ceramique.fr
Studio le Bol 43 rue des Cornières à Agen 0553991079

L’ancrage dans le moment présent et un "tour"nant à prendre

Sarah, la fondatrice, était audioprothésiste pour les enfants dans une autre vie, "mais j’avais toujours en toile de fond cette passion. Les gens veulent retrouver du sens dans le travail surtout après le Covid, retourner à une forme de simplicité, au fait de "faire" avec la terre, et ne plus être toujours derrière un écran. Ils ont à cœur de revenir à un espace temporel plus ancré dans le moment présent, plus concret". Moins dans le virtuel. Elle explique que certaines élèves, une majorité de femmes, envisagent la poterie comme un complément de vie, cédant à mi-temps à une envie impérieuse de créer, mais également le moyen de changer de voie professionnelle. "On donne vie de ses mains. L’idée est de se remettre au cœur de ses priorités, se faire du bien, avoir la chance de se livrer à une activité plaisante". Pour quelle finalité ? "Vendre ses créations pourquoi pas, ou donner des cours".

Premier jour pour Julien qui travaille dans une société de transports à Tours. À 45 ans, il confie avoir eu ce désir de formation, cette appétence pour cet aspect créatif et manuel en marge de son emploi. "Je trouve ça génial de travailler en petits groupes et d’apprendre les gestes".

Julie vit à Montpellier. Responsable administrative, elle a ressenti un cap à passer, un tournant à prendre depuis qu’elle fréquente l’atelier d’une céramiste professionnelle. Mais jeune, elle a étudié la maroquinerie et le stylisme à Alès dans le Gard. "J’ai envie aujourd’hui de quelque chose qui me ressemble", revendique cette jeune femme de 37 ans, maman de deux enfants. "Cette formation va nous permettre de découvrir chacun notre style. Si un jour mes pièces plaisent, je les vendrais".

Âgée de 53 ans, Monique est Toulousaine. Elle s’est initiée déjà auprès de différents ateliers de la ville rose. Consultante informatique en gestion de projets, elle juge la poterie plus créative. "C’est une année décisive pour moi, comme je suis malentendante, je dois acquérir une activité qui soit compatible avec mon handicap qui a tendance à s’aggraver. Je suis ici pour me former aux techniques et aux bons gestes".

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