"Il n’y a pas d’écologie de droite" : au conseil municipal de Toulouse, Philippe Perrin quitte la majorité pour le groupe écologiste
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Philippe Perrin
Élu sur la liste de Jean-Luc Moudenc en 2020, mais déjà en marge du groupe de la majorité au Capitole depuis 2021 en raison de désaccords, Philippe Perrin rejoint le groupe des élus écologistes présidé par Antoine Maurice.
Petite surprise ce vendredi matin à la fin des propos liminaires du président du groupe des écologistes, Antoine Maurice, dans l’opposition à la mairie de Toulouse : l’annonce d’un nouveau membre du groupe en la personne de Philippe Perrin qui quitte donc définitivement la majorité.
Élu en 2020 sur la liste de Jean-Luc Moudenc, le spationaute et ancien pilote d’essai d’Airbus était déjà en marge de la majorité. En 2021, Jean-Luc Moudenc lui avait retiré ses délégations et lui avait même demandé de démissionner. Des élus du groupe majoritaire avaient mis en cause le comportement de Philippe Perrin, en interne, qui aurait créé des tensions. L’élu avait alors dit publiquement sa déception notamment de pas avoir été chargé de la délégation de l’écologie.
Soutien à la candidate LFI aux législatives
Lors de la campagne des législatives de juillet, Philippe Perrin avait pris un peu plus ses distances et déjà rompu les amarres en soutenant publiquement Agathe Roby, candidate LFI-NFP dans la 3e circonscription face à Corinne Vignon (Renaissance). Agathe Roby qui est également conseillère municipale d’opposition à Toulouse et candidate potentielle face à Jean-Luc Moudenc lors des prochaines municipales de 2026.
Philippe Perrin avait prévenu le maire de son intention au début de l’été. Mais tous les élus de la majorité n’étaient pas au courant du changement de groupe.
"L’écologie est ma colonne vertébrale", affirme Philippe Perrin, en marge du conseil municipal, pour expliquer son parcours lui qui a été membre des LR et d’Horizons. "J’ai glissé progressivement vers la gauche", reconnaît-il. Et cela, avance celui qui se définit toujours comme "un gauliste social", parce que "je ne me reconnais pas dans la droite actuelle". Et l’ex-spationnaute en conclut : "il n’y a pas d’écologie de droite".
S’il se dit toujours d’inspiration libérale, Philippe Perrin s’oppose, explique-t-il, au "néo-capitalisme qui pollue". Il pointe notamment du doigt à Toulouse ce qu’il considère comme un "urbanisme à tous crins".
Le groupe écologiste, avec six élus, devient le premier groupe d’opposition devant celui des Insoumis-citoyens passé à cinq élus avec le départ d’Odile Maurin, désormais non inscrite.
