Le député RN de l’Aude Julien Rancoule recrute une nouvelle collaboratrice visée par trois plaintes pour injures racistes

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  • Julien Rancoule vient d’embaucher une nouvelle attachée parlementaire notamment connue pour être visée par trois plaintes pour injures racistes.
    Julien Rancoule vient d’embaucher une nouvelle attachée parlementaire notamment connue pour être visée par trois plaintes pour injures racistes. Claude Boyer
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L.C.

l'essentiel En juillet, Mediapart et Streetpress révélaient une enquête sur la collaboratrice parlementaire du député du Rassemblement national Julien Odoul, Julie Gahinet, visée par trois plaintes pour injures racistes. Malgré ces accusations, le député de la 3e circonscription de l’Aude, Julien Rancoule, vient de l’embaucher comme collaboratrice parlementaire et l’assume pleinement.

Dans un article publié ce jeudi 19 septembre, le journal d’investigation Mediapart révèle que le député de la 3e circonscription de l’Aude du Rassemblement national, Julien Rancoule, a embauché Julie Gahinet comme attachée parlementaire. En juillet, alors qu’elle travaille pour le parlementaire lepéniste de l’Yonne, Julien Odoul, les médias Streetpress et Mediapart racontent que Julie Gahinet est visée par trois plaintes pour "injure publique envers un particulier en raison de sa race, de sa religion ou de son origine".

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Interrogé par L’Indépendant, le parlementaire audois confie "l’avoir recrutée pour ses qualités professionnelles. Elle a aussi déposé plainte pour diffamation. Je n’étais pas sur place quand les faits se sont déroulés. Pour l’instant, elle n’a pas été entendue dans cette affaire", détaille Julien Rancoule. Était-il informé de cette affaire ? Évidemment. Le député originaire de Limoux assume d’ailleurs totalement son choix : "L’article était déjà en ligne. Je lui ai demandé des explications. Justice sera faite s’il y a quoi que ce soit." Et si Julie Gahinet est condamnée, que fera-t-il ? "Dans ce cas, la question se posera. Mais nous n’en sommes pas là." En effet, selon Mediapart, "le parquet n’a pas encore donné suite".

Des faits datant du 17 juillet

Pour comprendre cette affaire, il faut remonter au 17 juillet. Ce jour-là, Julie Gahinet et certains de ses amis étaient attablés dans un bar près de l’Assemblée nationale. D’après Mediapart, ils auraient reproché à trois jeunes personnes françaises d’origine marocaine "de prendre trop de place". De vifs échanges éclatent. "De toute façon, vous n’êtes même pas de vrais Français. […] Vous ne parlez même pas français. […] Vous parlez dans votre langue, là", aurait-elle affirmé d’après le média d’investigation devant plusieurs témoins qui ont relaté la scène. La collaboratrice aurait aussi ajouté selon la plainte des trois clients : "Vous n’êtes pas de vrais Français, moi je suis chez moi, je suis française, je suis blonde aux yeux bleus."

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