Des travaux anti-crues sur la Durenque

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La Dépêche du Midi

On a beaucoup parlé ces dernières semaines des conséquences de la crue de novembre 1999 et de ses conséquences sur l'urbanisme de demain. L'adoption d'un plan de prévention des risques qui couvre le territoire de la commune vient en effet réglementer voire interdire toute nouvelle construction aux abords des rivières et ruisseaux qui serpentent la ville.

Pour aller plus loin dans la prévention des risques, le conseil municipal a examiné jeudi soir comment la ville pouvait engager une démarche sur le long terme afin de jouer sur les deux tableaux:

- les systèmes d'alerte des populations en cas de péril annoncé

- les travaux à effectuer pour protéger et faciliter l'écoulement des eaux.

Ainsi, la première étude réalisée cette année sur la Durenque permettra de lancer des travaux pour 3 millions de francs notamment en 2001. Ceux ci consisteront dans l'amélioration de l'écoulement et le recalibrage du lit mineur de la rivière de part et d'autre du pont Emilie de Villeneuve, c'est à dire entre les deux passerelles piétons qui ne seront pas rétablies au niveau de l'ANPE.

Il s'agira ici d'enlever les enrochements rive gauche aval et rive droite amont du pont en reprofilant les berges et en protégeant la station de refoulement des eaux usées, également de créer une station de refoulement en amont de l'ANPE pour reprendre les effluents du Couvent Bleu et les envoyer en siphon sur le réseau. Plus tard, on envisage même des travaux pour rétablir la confluence naturelle avec l'Agout par le dégagement du lit mineur au droit de la résidence du Pont Biais. Mais pour se faire, la ville devra faire réaliser des études complémentaires.

De même, l'an prochain, la commune fera réaliser des études hydraulogiques poussées sur les ruisseaux du Lézert et du Travet. « Nous devrons même examiner l'ensemble des autres cours d'eau de la ville pour bien évaluer tous les points noirs. » ajoutait Arnaud Mandement.

Ce dossier a globalement réuni un vrai consensus sur le fond. Pascal Bugis ne cache pas: « Si des erreurs d'aménagement ont été probablement faites par le passé, n'hésitons pas à effectuer des modifications sans état d'âme. » Et Jacques Thouroude voudrait même aller plus loin: « Engageons dès à présent un dossier de consultation des entreprises pour ne pas perdre de temps. »

Ce à quoi le maire répondra: « Nous ne pourrons pas tout faire très vite. Nous nous engageons sur plusieurs années. Aujourd'hui, nous avons besoin d'éléments plus précis pour bien déterminer les priorités. »

En tout cas, les riverains de la Durenque notamment qui sont montés au créneau à plusieurs reprises trouveront là des premières réponses à leurs inquiétudes.

J.-M. G.

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