Collèges : Verdun et la sectorisation…

  • Les parents d'élèves et les élus de Vazerac et Labarthe qui avaient manifesté, le 12 mars, ont obtenu gain de cause.
    Les parents d'élèves et les élus de Vazerac et Labarthe qui avaient manifesté, le 12 mars, ont obtenu gain de cause. Photo DDM, archives, D.F.
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La Dépêche du Midi

L'avenir des collèges du département, grosse compétence, avec le social, du Département, était au centre de nombreuses et parfois vives discussions hier. En deux temps.

On a d'abord évoqué la construction du futur collège de Verdun dont on sait les aléas qu'il a subis ces derniers mois et le retard pris. On a donc appris, hier de la bouche de Frédérique Turella-Bayol, qu'un cabinet d'architecte toulousain a été retenu et que le projet de 12 M€ était passé à 16 M€ : «l'ouverture aux élèves est prévue à la rentrée de septembre 2020». Jean-Michel Baylet a rappelé l'historique de ce dossier : «il était temps qu'on sorte de l'immobilisme. Tout était prêt, les financements votés pour une ouverture en 2018. Je suis sceptique sur l'ouverture en 2020». Débat dans le débat, le regret exprimé par Frédérique Turella-Bayol, sur la décision de la communauté de communes Garonne sud Tarn-et-Garonne de retirer son engagement initial de 2,50 M€ au financement du projet final. Marie-Claude Nègre, conseillère départementale et présidente de la communauté de communes en question a précisé ce point : «J'ai évoqué nos réserves juridiques sur un engagement qui n'est pas dans les compétences des intercommunalités. C'est en cours d'expertise. Si c'est positif, nous trouverons un montage juridique pour y arriver».

Mais on a aussi évoqué la nouvelle sectorisation dans les collèges. On le sait, la fin de l'hiver a été marquée par les décisions prises afin de faire face à la forte baisse des effectifs au collège Pays de Serres à Lauzerte, l'académie indiquant que quatre classes pourraient fermer si le Département restait sur ses positions. D'où l'idée de procéder une nouvelle sectorisation qui a provoqué bien des remous, dans les collèges, parmi les associations de parents d'élèves ou chez les élus. A l'arrivée, la majorité du conseil départemental a proposé hier, par la voix de Marie-José Mauriège, 1ere vice-présidente, le rattachement des élèves des communes de Durfort-Lacapelette, Bourg-de-Visa, Brassac, Fauroux, Lacour-de-Visa et Saint-Nazaire de Valentane au collège de Lauzerte, alors qu'elles dépendaient jusque-là de celui de Lafrançaise auquel restent attachées les communes de Labarthe et Vazerac. Les réactions ont été nombreuses : «La manière de présenter ce dossier est détestable, a martelé Jean-Michel Baylet. Tout s'est dans le dos des deux conseillers départementaux, on n'a pas donné notre avis. On nous impose et ça ne solutionnera rien ; Il faut une politique globale à long terme. Je suis prêt à y travailler avec vous». La main tendue n'a pas été saisie. Colette Jalaise est restée dans sa logique : «La décision a été mûrement réfléchie en se basant sur les bassins de vie. On n'a pas dit qu'on fermerait le collège de Lauzerte mais il fallait défendre ce collège».

Ghislain Descazeaux a évoqué la responsabilité de l'académie et de l'Etat : «il est détestable que l'académie nous mette dans une situation inconfortable, en nous imposant de parler de chiffres». Même son de cloche chez Monique Ferrero. Quant à Denis Roger, il s'est dit «stupéfait des dérogations accordées pour que des enfants de Cazes-Mondenard aillent à Lafrançaise. On déshabille d'un coté et il y a un risque que les parents décident d'aller dans le privé»…

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