Fièvre catarrhale ovine : près de 2 000 foyers confirmés en France, trois fois plus que début septembre

Cette maladie virale, non transmissible à l’homme, continue de se propager rapidement parmi les troupeaux. 712 cas foyers été recensés la semaine passée.

La maladie continue de se propager rapidement dans les troupeaux. LP / Olivier Corsan
La maladie continue de se propager rapidement dans les troupeaux. LP / Olivier Corsan

    Il a presque triplé en l’espace d’une semaine. Le nombre de foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 s’élève à 1 929 au 12 septembre, avec des foyers confirmés dans 22 départements, essentiellement dans le quart nord-est du pays, a annoncé vendredi le ministère de l’Agriculture.

    Les cas recensés l’ont été dans l’Aisne, les Ardennes, l’Aube, le Cher, le Doubs, l’Eure-et-Loir, la Haute-Marne, la Haute-Saône, le Loiret, la Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle, la Nièvre, le Nord, l’Oise, l’Orne, le Pas-de-Calais, la Saône-et-Loire, la Sarthe, la Somme et l’Yonne, selon un nouveau bilan de cette maladie dite de « la langue bleue », publié sur le site Internet du ministère.

    Des vaccins fournis gratuitement aux éleveurs

    Depuis sa première détection en France début août, dans le nord de l’Hexagone, cette maladie virale, transmissible par un moucheron, se propage rapidement. Des cas ont été récemment détectés en Saône-et-Loire et dans l’Orne. La semaine passée, 712 foyers avaient été comptabilisés.



    Pour endiguer les effets de la maladie, qui n’est pas transmissible à l’homme, le gouvernement français a annoncé le 30 août la commande de 5,3 millions de doses complémentaires contre la FCO 3, en plus des 6,4 millions de doses déjà commandées. Celles-ci seront fournies gratuitement aux éleveurs dans les régions touchées.

    La FCO 3 est apparue l’an passé aux Pays-Bas. Avant son apparition, les éleveurs français faisaient face depuis plusieurs années aux FCO de sérotype 4 et 8. Or, la FCO 8 connaît un regain d’activité ces dernières semaines dans le sud de la France, à la faveur de l’apparition d’un nouveau variant. Un vaccin, différent de celui contre la FCO 3, existe et a été pris en charge par l’État de 2008 à 2018, mais il ne l’est plus pour cette épizootie, désormais considérée comme endémique en France.