Henry donne un sacré coup de pouce aux Bleus

L'équipe de France s'est qualifiée dans la douleur pour la Coupe du monde grâce à un but égalisateur de Gallas contre l'Eire (1-1), entaché d'une faute de main d'Henry.

Henry donne un sacré coup de pouce aux Bleus

    Dans l'histoire moderne du football, certaines mains ont orienté ou même changé la face d'une rencontre. Celle de Thierry Henry, hier soir, incroyablement ignorée par l'arbitre suédois M. Hansson, s'inscrit dans la lignée de celles de Diego Maradona en 1986 contre l'Angleterre ou du Lisboète Vata quatre ans plus tard face à l'OM. Ce coup de malice du capitaine tricolore offre l'égalisation à son vieux complice William Gallas et libère un pays passé par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel émotionnel (1-1).

    Domenech va battre le record d'Hidalgo

    Au bout d'un long suspense et d'une grande douleur, il valide au coeur d'une prolongation étouffante la qualification des Bleus pour le Mondial sud-africain. Les vaillants Irlandais n'ont pas fini de maugréer après cette injustice. Qu'on ne s'y méprenne pas : la France se rendra à la Coupe du monde en challenger, pas même en outsider.

    L'Italie, l'Allemagne, l'Espagne, le Brésil, l'Angleterre seront présents, tout comme l'Argentine, les Pays-Bas ou le Portugal. Au passage, elle participera à l'événement planétaire pour la quatrième fois d'affilée. Un enchaînement sans précédent dans son histoire. Quant à Raymond Domenech, le voilà assuré de battre très prochainement le record du nombre de matchs disputés à la tête des Bleus, pour l'heure propriété de Michel Hidalgo (75 contre 72).

    En dépit d'absences inqualifiables et de faillites individuelles constatées hier comme au long d'éliminatoires cahotantes, les vice-champions du monde, au bord de la rupture, ont donc fini par sortir la tête de l'eau. Il y a désormais un peu moins de sept mois pour respirer un bon coup et, enfin, entrer dans ce Mondial qui se sera offert sans avoir été suffisamment désiré.

    Personne n'osera aujourd'hui faire la fine bouche devant cette issue très heureuse. Les grandes nations du football sont déjà souvent passées par des portes aussi étroites pour briller ensuite ! Mais si la chance, insolente, n'est pas mise à profit pour lancer tout de suite un plan de travail à court terme, il ne sera rien pardonné aux Bleus l'été prochain.