PAROLES DE LOCATAIRES

PAROLES DE LOCATAIRES

    « Ma sœur de Lyon n'ose pas monter. » Habiter Beauval, un quartier à la mauvaise réputation, n'est pas seulement un handicap pour trouver du travail. Cela ne facilite pas non plus la vie sociale. Françoise, une aide-soignante désormais à la retraite et grande lectrice de Zola, reçoit ses petits-enfants dans son grand appartement, mais ses soeurs ont toujours refusé de monter. « Elles ont peur pour leur voiture et elles trouvent que c'est trop sale. » « Quand ma soeur de Lyon vient, elle m'attend sur l'avenue, et on va chez mon frère à Lizy. » Cependant, Françoise n'arrive pas à lui en vouloir. « Les situations sont différentes. Elle vit dans un bel appartement à Lyon, elle a une maison dans le Jura. Moi, je ne compte pas déloger de là, en plus c'est calme, il n'y a pas de bruit. On me dit souvent Oh, t'habites Beauval ! » Beauval ? J'y suis depuis vingt-cinq ans, il ne m'est jamais rien arrivé. »

    «Copé, il est gentil. » Les femmes des quartiers l'adorent et tiennent à le faire savoir. Nataf, jeune maman, parle spontanément de son maire : « Copé, il est gentil, il a fait des choses à Meaux. Il a mis des caméras partout et des surveillants devant les écoles. » « On se croirait dans Loft Story », proteste Moussa, le jeune du bas de l'immeuble. Nataf insiste pour Copé : « Mon mari est allé à sa permanence pour demander un appartement et pour les papiers. Il y avait toujours des rejets de la préfecture alors que les enfants sont nés ici. Maintenant, on a un titre de séjour d'un an, et on peut recevoir l'aide au logement et la CAF. » Paul et Lucette-Maria, 74 et 53 ans, venus du Bénin, accros à « Questions pour un champion », « Plus belle la vie », sont aussi fans de leur maire. « On dit merci à M. Copé qui fait des merveilles. A Noël, on a le cadeau des vieux, le panier gastronomique. »