PAROLES DE POLICIERS

PAROLES DE POLICIERS

    Céline, 28 ans, adjointe de sécurité (ADS) durant trois ans, gardienne de la paix depuis un an. « Les jeunes, déjà le terme me dérange. Je m'inclus dans leur génération. On est issus du même pays, même s'il y a des différences de culture ou d'éducation. J'essaie de m'expliquer leur comportement. Mais la plupart du temps, je ne comprends pas. » *

    Jimmy, 27 ans, ADS durant un an et demi, gardien depuis décembre 2007. « Je suis né à côté de la Grande-Borne. Des personnes qui se laissent entraîner par de mauvaises fréquentations, j'en ai connu. J'en croise encore quelques-uns. Certains ont fait de la prison, ils savent ce que je fais comme métier, y a pas de souci. Nous, policiers, on peut leur indiquer le droit chemin, mais on ne peut pas les y mettre. »

    Christophe, 34 ans, chef de la BAC (brigade anticriminalité) de jour. « Les jeunes ne sont pas toujours auteurs, ils sont parfois victimes. Tous pris un par un, y a pas de problème. Après, il y a différents facteurs qui en mettent certains sur des voies de délestage. J'en vois depuis neuf ans, ils n'ont pas changé : ils fument toujours dix pétards par jour, n'ont pas de diplôme et rêvent de gagner 3 000 € par mois. »