Pour les supporteurs, la manière importe peu

Pour les supporteurs, la manière importe peu

    Sur le parvis du Stade de France, hier à 23 h 45, les supporteurs, mis au courant de la main de Thierry Henry et du but hors jeu de William Gallas par les SMS de copains qui regardaient le match à la maison, sont unanimes : « Ã?a fait partie du jeu ! ». « C'est vrai que la victoire est volée, c'est vrai que les Irlandais ont été meilleurs que nous, mais l'essentiel est là, on est qualifié, on ne va pas faire la fine bouche », s'enthousiasme Thierry, 34 ans, en provenance de l'Essonne.

    « Les grandes équipes, c'est comme ça qu'elles gagnent »

    « Je pense qu'on a oublié de siffler un penalty sur Anelka, donc ça compense. Cela s'est fait dans la douleur. Les dieux du stade étaient avec nous mais le Dieu du stade, lui, n'était pas sur le banc. Garder Domenech, c'est franchement pas un succès ! » enchaîne, fier de son bon mot, son « pote » Patrick, un maillot tricolore sur les épaules.

    « Dans le foot, l'équipe de France a connu plein de petites injustices depuis des décennies. En 1982, on ne méritait pas de perdre contre l'Allemagne en Coupe du monde. Donc là, ça équilibre », estime Sylvain, en provenance de Lille. Stéphane, 35 ans, reconnaît que cette « mimine », « c'est pas joli, joli ». « Mais on va dire que c'est la main de Dieu, comme celle de Maradona en 1986 lors du match Argentine - Angleterre au Mondial », compare-t-il. « Les grandes équipes, c'est comme ça qu'elles gagnent. Par le passé, on a souvent pleuré. Ce soir (hier), on chante. Chapeau en tout cas messieurs les Irlandais ! Même si le but n'est pas valable, ils ont été super fair-play. On doit s'inspirer de cet état d'esprit en Afrique du Sud », suggère-t-il.