Transports: grosses perturbations en province
127 préavis de grève perturbent fortement le trafic des transports en province
Plus de 127 préavis de grève dans les transports ont été déposés, ce vendredi, partout en province. Six syndicats (CGT, CFDT, FO, Unsa, CFE-CGC, CFTC) ont appelé à ce mouvement pour protester après l'échec de négociations de branche sur les salaires et les parcours professionnels.
Toutes les grandes agglomérations à l'exception de Paris sont touchées depuis 5 heures avec des perturbations importantes dans les réseaux de bus ou de tramways.
«Cet appel à la grève concerne les 52 000 salariés de la branche. Il y a une forte mobilisation», assure l'Unsa des transports urbains.
Importantes perturbations
Ainsi, selon les réseaux sociaux, les bus circulent au ralenti à Lille. A Bordeaux, les temps d'attente dans les tramways sont fortement allongés. A Grenoble, le service des tramways sera interrompu à partir de 20 heures. A Rouen, 78% du trafic est assuré sur l'ensemble du réseau. A Lyon, le trafic est aussi «très légèrement perturbé».
Ces appels à la grève a été lancé le 16 octobre, après une séance de négociations entre les syndicats et le patronat. «Nous avons des revendications sur les rémunérations. Les salaires conventionnels de la branche n'ont pas évolué depuis trois ans. Aujourd'hui, la grille des rémunérations place les salariés du 1er échelon sous le Smic! Nous réclamons aussi une sécurisation des parcours professionnels. Mais le patronat n'écoute pas. Il est complètement fermé. Avec le contexte politique, il tend à se radicaliser», reprend l'Unsa.
Des négociations reportées à février
Les chauffeurs réclament notamment la mise en place d'un dispositif de fin de carrière (un temps partiel avec une rémunération bonifiée) pour les salariés ayant notamment 15 ans d'ancienneté, l'instauration de congés d'ancienneté, la revalorisation de la grille salariale conventionnelle et la création d'un 13e mois dans la branche.
Les prochaines négociations salariales ont été renvoyées au 14 février 2018. Une date jugée beaucoup trop tardive. Du coup, les préavis courent jusqu'au 15 janvier... L'intersyndicale doit se réunir le 30 octobre pour donner les suites à ces mouvements. En attendant, des perturbations pourront avoir lieu entre temps.
