Tennis : retour gagnant pour l’Open de Caen

Le tournoi de tennis caennais fait son retour après un an d’absence à cause du Covid. À l’image d’un Zénith bien garni pour les matchs du mercredi 15 décembre, le public est au rendez-vous.... et les télévisions aussi !

Lucas Pouille en action à l'Open de Caen, devant les gradins du Zénith. LP/Esteban Pinel
Lucas Pouille en action à l'Open de Caen, devant les gradins du Zénith. LP/Esteban Pinel

    Il n’est pas certain qu’il y ait eu grand monde à comprendre l’allocution en estonien d’Anett Kontaveit, mercredi 15 décembre vers 22 h sur le terrain de l’Open de tennis de Caen. Juste après sa défaite en finale face à Alizé Cornet (5-7, 7-6, 2-6) numéro 7 mondiale a été invitée par le speaker à s’exprimer dans sa langue natale. Pour son retour après un an de pause à cause du Covid, l’Open de Caen est en effet diffusé en Estonie, en Afrique du Sud, sur la chaîne Tennis Legend, en plus d’être accessible en streaming sur le site d’un quotidien régional jusqu’au vendredi 17. Une première.

    « C’est un nouveau pari médiatique, confirme Denis Agostini, le directeur du tournoi. Nous travaillons avec une boîte de production. Quatre caméras filment le court, avec des ralentis en direct ». La retransmission a donc intéressé des médias étrangers, à l’image de cette chaîne estonienne qui s’est donc manifestée pour diffuser les aventures de sa star du tennis.

    Les images des meilleurs points sont projetées sur un écran géant situé juste derrière le court, face au tribunes du Zénith. Une aubaine pour les joueurs (Alizé Cornet, entre autres, s’est assuré quelques fois de la validité d’un point), et pour les spectateurs. Au beau milieu des gradins, Diana et Jonathan louent « ce grand écran avec les ralentis pour bien voir ce tennis de haut niveau, dans une salle de spectacle avec de bons effets sonores aussi ».

    De Miss France à l’Open de Caen en 3 jours

    C’est une des singularités de l’Open de Caen. Après des qualifications ouvertes à tous les licenciés de tennis sur les installations du Tennis club de Caen (fin octobre/début novembre), les phases finales se disputent dans le Zénith. Et cette année, le site s’est métamorphosé, saluent nos deux spectateurs : « Ils sont passés de Miss France samedi soir (l’élection a eu lieu ici même le 11 décembre) à l’Open de Caen en trois jours. Quelle transformation ! Rien que d’y penser ça fatigue (rires) ».



    Il fallait bien ces efforts logistiques colossaux pour relancer une compétition attendue, qui a, par ailleurs, gardé la quasi-totalité de ses partenaires malgré la crise. « Ça fait plaisir, sourit Jane en tribunes. C’est très agréable de revoir des joueurs de haut niveau. Et on voit des Français briller ! » Un petit cocorico en référence au titre d’Alizé Cornet et à la qualification du Caennais Jules Marie, tombeur de Lucas Pouille en quart de finale. Louanne, 8 ans, la petite-fille de Jane, a apprécié : « Je connaissais les deux garçons et Alizé. La finale était très serrée. Elles étaient fortes toutes les deux ».

    L’Open de Caen attire chaque année de jolis noms. Une belle opportunité pour le public (Déjà plus de 11 000 places vendues cette année) d’assister à des bons matchs, ce qui lui avait manqué. François souligne « la présence de top players, comme sur la finale Dames. On voit les déplacements, la condition physique, le mental… » Le tournoi est une bonne répétition pour des joueurs en pleine présaison. Des joueurs chouchoutés par l’organisation : « on leur offre des conditions professionnelles mais ça reste très familial », glisse Denis Agostini, ravi de voir que l’épidémie n’a pas contrarié la place qu’a su trouver son tournoi au fil des années. Sur le court, les deux finalistes ont loué l’accueil et l’ambiance. Anett Kontaveit s’est même fendue d’un « J’espère vous revoir bientôt ». Devant leur télévision, ses supporters estoniens regarderont peut-être d’un œil encore plus curieux le tournoi caennais.