«Mary et la fleur de la sorcière» : enchanteur et époustouflant

Deuxième film d’animation d’un ex-disciple du grand Hayao Miyazaki, ce long-métrage japonais est une réussite totale.

 Le nouveau film de Hiromasa Yonebayashi multiplie les hommages à Miyazaki.
Le nouveau film de Hiromasa Yonebayashi multiplie les hommages à Miyazaki. PONOC

    La petite Mary, qui vient d'emménager chez sa grand-mère dans un village à la campagne, cueille en pleine forêt une « fleur de sorcière », qui ne pousse que tous les sept ans. Elle confère à Mary des pouvoirs magiques le temps d'une nuit, qui vont lui permettre de rejoindre, sur son balai, le royaume de la magie, au-dessus des nuages. Mais sur place, elle va découvrir que les deux mages qui y règnent se servent de leurs pouvoirs pour mener de sinistres expériences…

    Si « Mary et la fleur de la sorcière » est si attendu dans le milieu de l'animation, c'est parce qu'il est signé Hiromasa Yonebayashi, cinéaste japonais qui a réalisé le merveilleux « Souvenirs de Marnie » il y a trois ans, ultime film des prestigieux studios Ghibli avant que leur fondateur, le grand Hayao Miyazaki (« le Voyage de Chihiro »), ne décide de les faire tourner au ralenti.

    Un scénario enlevé façon «Harry Potter»

    Désormais installé dans une jeune structure de production, Yonebayashi jouait gros avec ce nouveau film. Il a en grande partie réussi son pari, notamment grâce à un scénario enlevé façon « Harry Potter » mâtiné de croyances nippones, qui devrait ravir les plus jeunes.

    Paradoxalement, si le film constitue pour son réalisateur un premier pas pour s'affranchir de l'ombre de Miyazaki, dont il était le disciple, Yonebayashi ne peut s'empêcher de rendre sans cesse hommage à son maître, en louvoyant sur son terrain de l'étrangeté loufoque et en reprenant certains de ses personnages phares, mais de façon totalement assumée.

    Reste qu'au final, si ce film d'animation se révèle si enchanteur tant pour les petits que pour les grands, c'est, comme dans « Marnie », grâce au sens graphique du cinéaste, qui nous époustoufle avec des séquences somptueuses, notamment ces scènes où Mary vole avec son balais au-dessus des paysages : c'est beau comme des tableaux de maîtres.

    La bande-annonce du film

    La note de la rédaction : 4/5

    « Mary et la fleur de la sorcière », film d'animation de Hiromasa Yonebayashi. 1h42. Dès 7 ans.