Muriel Robin, Alexandra Lamy… 150 artistes signent une tribune pour dénoncer « l’impunité » de Gérard Depardieu

Après une première contre-tribune, qui dénonçait un texte appelant à « ne pas effacer » le comédien français, 150 artistes ont signé un nouvel écrit pour exprimer que la carrière de l’acteur ne lui assurait aucun « totem d’impunité » face aux accusations pesant sur lui.

Les artistes se soulèvent pour dénoncer le camp pro-Depardieu. AFP/Patricia De Melo Moreira
Les artistes se soulèvent pour dénoncer le camp pro-Depardieu. AFP/Patricia De Melo Moreira

    Cent cinquante nouveaux artistes s’élèvent face aux défenseurs de Gérard Depardieu. Ce lundi, Libération a publié une tribune signée par des artistes révoltés par la vague de soutiens reçue par l’acteur français. Le jour de Noël, Le Figaro avait diffusé un texte du camp pro-Depardieu, qui appelait « à ne pas effacer » le comédien de 75 ans. Cette fois, Alexandra Lamy, Thomas Jolly, Muriel Robin ou Anne Roumanoff ont rassemblé leur voix derrière un message : « l’art n’est pas un totem d’impunité ».

    « Au nom de l’art, certaines voix s’élèvent pour défendre Gérard Depardieu, insinuant que son talent devrait le soustraire à toute critique, et même l’excuser pour ses comportements intolérables. Tout ça ne sera pas en notre nom », tonnent ces personnalités du milieu de la culture. Si elles ne réfutent pas « l’apport de ces légendes au cinéma français », elles assurent « qu’aucun statut, aucune carrière aussi brillante soit-elle » ne saurait « bénéficier d’une forme d’impunité ».

    Rétropédalages

    Swann Arlaud, Shirine Boutella ou Marilou Berry refuse que l’art « serve de prétexte à l’abus de pouvoir, au harcèlement ou aux violences sexuelles ». En décembre, Complément d’enquête avait diffusé des images exclusives de Gérard Depardieu, où il multiplie les propos misogynes. Mis en examen pour viols depuis 2020, il est visé par trois plaintes pour agressions sexuelles ou viol, qu’il nie.



    Les signataires de cette nouvelle tribune se dressent donc « du côté des victimes présumées ». « Leurs voix méritent d’être entendues, crues, et soutenues », soulignent-ils. Avant ce texte, une autre contre-tribune avait ciblé le camp pro-Depardieu. Portée par Angèle ou Louane et publiée par le collectif Cerveaux non disponibles, elle avait récolté 8000 signatures en 48 heures.

    La tribune publiée dans le Figaro « et la défense de Macron sont autant de crachats à la figure des victimes de Gérard Depardieu mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles », avaient assuré les artistes. Un souffle de critiques amplifié par le rétropédalage de certains appuis de l’acteur, comme Carole Bouquet, Gérard Darmon, Pierre Richard ou plus récemment Jacques Weber.