Clément Rémiens : on a suivi «Danse avec les stars» avec ses proches

L’acteur de « Demain nous appartient » est l’un des favoris de « Danse avec les Stars » sur TF 1 (21 heures). A Rousies (Nord), son village, on suit à la loupe ses prestations. Samedi dernier, nous avons regardé l’émission avec ses amis d’enfance.

 Clement Remiens et Denitsa Ikonomova
Clement Remiens et Denitsa Ikonomova © LAURENT VU/TF 1

    Ce samedi soir, il dansera en direct pour la sixième semaine de compétition. Et à Maubeuge, la ville où il est né il y a 21 ans, les habitants ne ratent rien du spectacle. Un tour à Rousies, la commune de 4 200 habitants jouxtant Maubeuge où il a grandi, suffit pour s'en convaincre.

    Dans son ancienne école, son visage s'étale dans les couloirs et salles de classe. Kalima Azzouk, la directrice, fut son institutrice et prof de théâtre. « A 10 ans, il avait dansé sur scène, il jouait le rôle d'un prince charmant. Le public était debout ! Vous imaginez ma fierté ». Chaque lundi matin, dans la cour de récré, Clément Rémiens est au centre des conversations. Certains enfants prennent des photos de lui à travers l'écran de télé. « Pour eux, c'est un modèle de réussite » insiste Kalima Azzouk.

    « Clément donne à Rousies de la fierté »

    Ils sont nombreux à y croire, soudés derrière l'enfant du pays. Dans le Maubeugeois, la crise économique fait des ravages, le taux de chômage avoisine les 33 % chez les 15-64 ans, le taux de pauvreté 35 %. « Clément donne à Rousies de la fierté. Ça nous fait plaisir que le Nord soit mis en valeur, on a longtemps été mal perçu » explique Sylvie, 54 ans, chez le boucher, Tony, qui acquiesce : « Il n'est pas fier, il reste humble, alors qu'il a gravi les échelons. » Même admiration au salon de coiffure, où l'on retrouve Laurent, son ancien coiffeur : « On parle beaucoup de lui ici, tout le monde l'apprécie ». Même les seniors fidèles à « Demain nous appartient » se sont mis à regarder « Danse avec les stars ». « Il n'est pas dans un rôle » juge Françoise, après son brushing : « On a l'impression que ça coule de source, il est lui-même ». Dans l'impasse bordée de maisons cossues où a grandi l'acteur, avant de s'installer à Arras pour ses études de sport puis à Paris où il a appris son métier d'acteur, une voisine sourit : « Dans une région un peu déshéritée, quand des jeunes ont une certaine aura, tout le monde se focalise. L'actualité sociale de la scierie d'Ascoval, juste à côté, c'est moins drôle… »

    Ses amis d'enfance le suivent pas à pas

    21h10, le générique de « Danse avec les stars » retentit dans le salon cosy de Gaël Leleux, dans le village de Mairieux, près de la frontière belge. C'est l'un de ses amis d'enfance. Comme chaque samedi soir, toute la bande est là, pour regarder celui qu'ils appellent « Clem ». Ils lui ont envoyé un SMS d'encouragement, et lui parlent toutes les semaines au téléphone. Avec Clément Rémiens, ils partagent tout depuis petits : l'école, les cours de théâtre, et surtout les samedis soir de matches de basket. Dorénavant, ils le regardent sur TF 1. « On mange même avec les poules pour pouvoir le regarder à 19 heures dans le feuilleton » sourit Marine, la petite amie de Gaël. Certains sont déjà allés assister à l'émission à Paris, ou le voir sur le tournage de « Demain nous appartient » à Sète.

    Ce samedi, ils sont dix devant la télé. Surprise : celui qu'ils considèrent comme un frère est le premier à fouler le parquet, pour une salsa avec sa partenaire Denitsa Ikonomova. Silence immédiat dans le petit salon tamisé de bougies parfumées, mines ultra-concentrées. C'est une spéciale Halloween, Clément Rémiens apparaît déguisé en Scooby-Doo et tortille des fesses. « Quel déhanché ! ». Ils éclatent de rire. « Waouh il sait tout faire ! C'est un fou ! » crie Alex. « Je suis stressé à chaque fois » confie son ami Clément Grimal, 22 ans : « J'ai toujours peur qu'il tombe ! ». « Moi c'est les notes des jurés ! » dit Gaël. « Comme il a commencé fort, ils lui en demandent beaucoup. Parfois, ils sont plus sévères avec lui qu'avec d'autres ». Justement, le juré Chris Marques le juge encore « scolaire » et lui conseille de « sortir de sa zone de confort ». Devant l'écran, ses potes font la moue. Mais leur chouchou gagne 30 points ! Applaudissements.

    Dans les Hauts de France, le public vote en masse

    Un à un, ils scrutent les prestations des six candidats concurrents. Avec une bienveillance pour Jean-Fi Janssens, l'autre régional de l'étape : lui aussi est né à Maubeuge. Pamela Anderson décroche un 10, la note maximale. Mais c'est le mannequin Terrence Telle ou l'ancienne Miss France Iris Mittenaere qu'ils redoutent le plus. « Son passé de Miss est un atout. Elle est populaire. Des gens sont habitués à voter pour elle ». Comme pour Miss France, dans « Danse avec les stars », c'est le téléspectateur qui a le dernier mot. Dans les Hauts de France, 6 millions d'habitants, le public vote en masse. Et à 23h15, c'est l'heure. La bande s'empresse de taper « 1 » sur le téléphone pour soutenir leur ami, certains sortent sur le trottoir, malgré le froid, pour récupérer du réseau. 23h27, c'est officiel : Clément et sa partenaire gagnent leur place sur le parquet la semaine prochaine. Un grand « Ouais! » résonne dans le petit salon. On débouche une bouteille : « Il va gagner! ».

    « Comme je vis seul, il illumine mes journées »

    Georges ne manque aucune émission où figure son petit-fils./TF 1
    Georges ne manque aucune émission où figure son petit-fils./TF 1 © LAURENT VU/TF 1

    « Partout où je vais, les gens me parlent de lui, affirme Papy Georges, 86 ans, grand-père de Clément. On m'appelle la vedette ! Je mets deux heures au lieu de trente minutes pour faire mes courses. Des gens qui ne me disaient pas bonjour le font. Ils m'arrêtent dans la rue, ils sont en admiration devant Clément, sa danse, sa gentillesse. Comme je vis seul, il illumine mes journées. Les gens me disent : « Quelle chance vous avez d'avoir un petit-fils comme ça ! ». C'est un garçon d'une grande volonté. Il a fait du basket, du judo, de la natation à Maubeuge. A 14 ans, il m'a dit qu'il voulait devenir comédien. Quand il a passé le premier casting pour « Demain nous appartient », il m'envoyait les textes. On répétait ensemble, je jouais le rôle de la mère et lui de Maxime. Il m'appelle tous les matins. Il n'a pas l'air stressé. On partage beaucoup de choses depuis qu'il est tout petit. J'ai quatre petits-enfants qui réussissent. C'est ma raison d'être ».