Anthony Delon : « J’essaie de profiter des bons moments avec mon père »

À travers son roman « Bastingage », qui vient de sortir en librairies, le fils aîné d’Alain Delon brosse en creux un portrait du clan et, à 59 ans, l’autoportrait d’un homme marqué par ses blessures d’enfance.

«Pardonner, c’est essentiel pour se reconstruire. Mais cela ne signifie pas que vous refermez totalement certaines failles», explique Anthony Delon, ce vendredi 29 mars, à Paris. LP/Olivier Arandel
«Pardonner, c’est essentiel pour se reconstruire. Mais cela ne signifie pas que vous refermez totalement certaines failles», explique Anthony Delon, ce vendredi 29 mars, à Paris. LP/Olivier Arandel

    Son précédent livre s’appelait « Entre chien et loup ». Celui-ci pourrait s’appeler « Entre les lignes ». Dans le récit autobiographique publié en 2022, Anthony Delon racontait la violence d’un père qui n’avait cessé de vouloir le « soumettre ». Cette fois-ci, le fils aîné d’Alain Delon, 59 ans, signe un roman intitulé « Bastingage » (Éditions Fayard, 233 pages, 22 euros), en librairie depuis mercredi. Ou l’histoire d’un amour passionnel et toxique entre Philippe, « artiste », et Luna, mannequin espagnole.

    Mais dans ce « roman », on reconnaît les doubles d’Alain Delon, d’Anouchka, la demi-sœur d’Anthony et d’Hiromi Rollin, la dame de compagnie accusée d’abus de faiblesse. Le père de Philippe, Joseph, « grand patron du CAC 40 », est « aussi égocentrique que castrateur ». C’est un homme qui, à 50 ans, « s’installe en Suisse sur les bords du lac Léman », mais revient s’installer en France vingt ans plus tard.