Jeanfi Janssens : «J’ai perdu 9 kg pendant Danse avec les stars»

L’humoriste de 44 ans a été éliminé samedi soir. Il revient pour nous sur cette aventure.

 «Je sors par la grande porte !» estime l’humoriste.
«Je sors par la grande porte !» estime l’humoriste. LP/Frédéric Dugit

    Sa bonne humeur communicative avait joué en sa faveur. Parfois même davantage que ses prestations. Jusqu'à son élimination samedi soir. L'humoriste Jeanfi Janssens vient de quitter « Danse avec les stars » (DALS). Il nous a confié ses impressions.

    Comment vous sentez-vous après cette élimination ?

    JEANFI JANSSENS. Je suis un peu triste, car avec « Danse avec les stars », on rentre dans un tunnel qui vous prend tout votre temps ! J'avais quatre heures de répétition par jour. Toute ma vie s'articulait autour de DALS : on respire, on mange, on dort DALS ! C'est un vase clos, ça ne s'arrête jamais ! Ça m'a donné un sur-rythme ! Et là, ça s'arrête net. On manque un peu de repère et d'une présence. Heureusement, ma vie artistique est chargée : je pars jouer à Lyon mon spectacle, puis à Troyes, Dole…

    Le jury a été bluffé par votre charleston au bras de votre partenaire Marie Denigot. « Votre sincérité explose », vous a dit le juré Patrick Dupond. Est-ce ça que vous aimeriez que le public retienne ?

    Je suis content d'être sorti par cette danse car elle me correspondait. Un charleston country ! C'était festif et populaire. Je la reproduirai au prochain mariage où je serai invité ! J'y ai pris un réel plaisir et ça s'est ressenti, les jurés se sont levés. Si j'avais dû choisir un prime pour partir, ça aurait été celui-là. Je sors par la grande porte !

    Vous vous attendiez à sortir…

    Oui, je m'attendais à partir avant la fin, car je n'étais pas au niveau des autres. Je savais que ce serait de plus en plus compliqué de resserrer l'écart. Là où ils passent deux heures pour un exercice, il m'en faut quatre ! Je n'ai ni la même expérience de danse, ni le même âge… Je ne pensais pas arriver à ce stade de la compétition. Je suis tellement fier, après seulement trois ans d'activité artistique, d'avoir fait cette émission. Les gens ont vu de semaine en semaine que je pouvais progresser. Je suis en phase avec ce que j'ai voulu donner.

    Vous avez déclaré en apprenant votre élimination : « Cela a été thérapeutique pour moi. » Pourquoi ?

    Cette émission m'a permis de mesurer ma popularité. De refaire mon corps. D'être payé pour le faire ! (rires). Et de mesurer à quel point les gens m'aimaient. Si on s'en était tenu au classement des juges, je serai sorti très vite. Ce sont les gens qui m'ont sauvé par leur vote. Le public s'est mobilisé pour moi, cet amour m'a donné de la confiance et m'a armé de courage.

    En particulier le public du Nord, d'où vous êtes originaire ?

    Le Nord a été tellement attaqué et sinistré que quand il se passe quelque chose de positif, les gens le mettent en avant. Ils sont généreux. Même ceux qui n'ont pas de sous pour voter le font quand même ! Mais, au-delà du Nord, j'ai senti un large public de toute la France derrière moi.

    Était-ce plus éprouvant que vous ne l'aviez imaginé ? Qu'avez-vous découvert ou appris ?

    Oui c'était très physique. J'en suis à mon neuvième kilo perdu ! C'est très sportif de s'entraîner quatre heures par jour, le corps est très sollicité ! Je ne pensais pas que ce serait aussi intense. En danse, tout est précis, il n'y a pas d'approximation. Ça m'a appris beaucoup sur la persévérance et la détermination. « DALS », c'est un ascenseur émotionnel. Un jour on réussit, le lendemain on n'y arrive plus… Je n'ai jamais autant ri et pleuré sur la même journée qu'en faisant cette émission. Quand la fatigue s'installe, à la fin, on est à fleur de peau. Heureusement, c'est une ambiance très familiale. Je n'ai jamais ressenti de rivalité, d'animosité ou de compétition avec les autres candidats.

    Vous avez aussi été moqué pour vos danses parfois inabouties. Cela vous a-t-il blessé ?

    Non car j'ai beaucoup de recul et d'autodérision. Les attaques sur la danse pouvaient être fondées. Mais les attaques les plus dures étaient celles sur ma personne. J'ai pris des seaux de merde sur Internet, des injures homophobes. Ça fait mal et ça finit par vous atteindre même si j'essayais de ne pas y prêter attention. Ça aurait été plus difficile si j'étais allé plus loin dans la compétition je pense. Plus on avançait, plus je sentais la haine et les propos de plus en plus acerbes.

    Cette saison est marquée par les blessures de Pamela Anderson puis de Terence Telle. Vous en sortez indemne !

    J'ai quelques bleus et des contusions, sur les flancs, des brûlures aux genoux à cause des frottements du parquet, mais rien de sérieux qui ait justifié un arrêt! Quant à Pamela Anderson, elle gagne à être connue. Elle est apparue timide et discrète au départ, en réalité elle très drôle!

    Quel est votre pronostic pour la finale ?

    Je dirai que cela se jouera entre Iris Mittenaere et Clément Rémiens.

    Qu'allez-vous faire désormais ?

    Je poursuis la tournée de mon spectacle « Jeanfi décolle ». Je serai à la Cigale les 16 et 17 janvier 2019. Et je publie le 9 novembre un livre, « le Carnet de vol de Jeanfi » (NDLR : Ed. Michel Lafon). J'y raconte toutes les aventures qui me sont arrivées pendant mes vingt ans à Air France, quand j'étais steward. C'est un livre d'humeur et d'anecdotes. Je poursuis les « Grosses Têtes » sur RTL. Et jeudi je regarderai « Danse avec les Stars » ! Les candidats devront faire deux chorégraphies désormais. Je rêve d'une soirée avec un bol de soupe, mon chat et un plaid !