Bricolage nucléaire

Les décisions en matière d’énergie nucléaire sont rarement prises rationnellement et en pensant au long terme. L’édito d’Olivier Auguste, directeur adjoint des rédactions du Parisien - Aujourd’hui en France.

Olivier Auguste, directeur adjoint des rédactions du Parisien-Aujourd'hui en France. DA Le Parisien
Olivier Auguste, directeur adjoint des rédactions du Parisien-Aujourd'hui en France. DA Le Parisien

« Nucléaire civil ». Deux mots qui cachent des enjeux considérables : l’approvisionnement en électricité de nos maisons, entreprises, trains ou hôpitaux ; une partie de notre souveraineté ; la lutte contre le dérèglement climatique, à mettre en balance avec les risques liés à l’atome ; des dizaines de milliers d’emplois… Les décisions en la matière engagent pour des décennies. La raison voudrait qu’elles soient donc mûrement réfléchies et prises sur des critères scientifiques, industriels et géopolitiques avérés.

Et pourtant ! Elles sont souvent actées sous le coup de la précipitation et de l’émotion, voire du calcul politicien. En 2011, la fermeture de Fessenheim est ainsi le prix… d’un accord entre Martine Aubry (PS) et Cécile Duflot (les Verts), pour se partager les circonscriptions aux législatives. Les présidents Hollande et Macron entérineront ce « deal ».