Clermont-Ferrand : ils inventent un tapis de paillage 100% naturel et biodégradable... en cheveux

Un tapis de paillage créé par une start-up de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), à partir de chutes de cheveux, va permettre de réduire la consommation d’eau dans les jardins.

Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), le 14 avril. Clément Baldellou  et James Taylor utilisent des cheveux collectés chez des coiffeurs. Ils travaillent aujourd'hui avec  avec 800 salons de coiffure. DR/Capillum
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), le 14 avril. Clément Baldellou et James Taylor utilisent des cheveux collectés chez des coiffeurs. Ils travaillent aujourd'hui avec avec 800 salons de coiffure. DR/Capillum

    Et si avec les cheveux, Capillum avait trouvé le bon filon ? A Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), cette start-up qui récupère les cheveux dans les salons de coiffure a imaginé un tapis de paillage naturel pour jardins. « Notre tapis est tissé à partir de fibres capillaires et d’une laine qui était destinée à être jetée », racontent Clément Baldellou et James Taylor, cofondateurs de Capillum. « C’est un produit écologique et biodégradable. » La start-up, qui exploite déjà les cheveux pour en extraire la kératine à des fins médicales et produire des boudins dépolluants, croît beaucoup en son innovation.

    « Le cheveu est connu pour être imputrescible. En réalité, il est biodégradable au contact de la terre », expliquent Clément et James. Ses propriétés absorbantes ont convaincu les deux fondateurs de Capillum de son utilité dans les jardins. « Notre tapis de paillage permet de limiter l’apport en eau et de réduire le désherbage. » L’opération de financement participatif lancée afin de tester le produit auprès des consommateurs a remporté un succès immédiat, puisque l’objectif fixé a été atteint en onze heures. La production pourra donc débuter ces jours-ci.



    Le tapis, qui est fabriqué dans les Hauts-de-France, sera vendu sous la forme de rouleaux sécables de 5 m et devrait faire le bonheur des jardiniers. Capillum espère en vendre 2000 pour commencer et est en contact avec des enseignes spécialisées. La collecte de cheveux bat son plein. « Aujourd’hui, nous travaillons avec 800 salons de coiffure. Dans cinq ans, nous aimerions être à 10 000 », soit un salon sur sept.