Climat des affaires : une rechute au niveau d’il y a un an
L’économie française a donné en mai des signes de ralentissement dans plusieurs secteurs d’activité. Pas de quoi remettre en cause les perspectives de croissance pour 2018. Pour le moment.
Même si les indicateurs économiques restent encore largement au vert, des perturbations commencent à s'accumuler dans le ciel français. Après des chiffres du chômage revus à la hausse, c'est le climat des affaires qui s'est à nouveau dégradé en mai en France.
Selon l'Insee, cet indicateur, qui permet d'évaluer le dynamisme des entreprises, vient de connaître cinq mois consécutifs de baisse et chute à son niveau de juin 2017.
Plusieurs secteurs semblent particulièrement touchés. Dans le commerce de gros, les professionnels interrogés par l'Insee ont constaté une baisse de leurs ventes et de leurs livraisons en mai notamment pour les produits agricoles, alimentaires.
Conséquence : les grossistes s'attendent à des baisses des prix. Par ailleurs, les perspectives de recrutements dans ces entreprises sont importantes pour les prochains mois.
L'opinion des chefs d'entreprise se détériore aussi dans les services, avec notamment un net ralentissement dans la restauration et l'hôtellerie. Les secteurs de la réparation automobile et du commerce de détail sont aussi touchés.
Dans le même temps, l'activité dans le bâtiment et l'industrie parvient à se maintenir à un bon niveau. Le hic, c'est que les chefs d'entreprise sont moins optimistes sur les niveaux de production à venir, avec des carnets de commandes qui restent stables.
Une perturbation passagère? Pour le moment, les chefs d'entreprise restent optimistes sur les investissements. Quant au gouvernement, il table toujours sur une croissance en France de 2 % pour 2018 même si au premier trimestre 2018 celle-ci n'a été que de 0,3 % contre 0,7 % au dernier trimestre 2017.
