Inflation alimentaire : le prix de notre panier de courses reste stable

Le montant de notre ticket de caisse, composé de 31 produits de grande consommation (lait, pâtes, jambon, oranges…), a à peine bougé par rapport à octobre avec une très légère baisse de 0,35 %.

Lundi, le prix de notre panier, composé de 31 produits de grande consommation dont nous suivons l’évolution tarifaire depuis février, était de 121,29 euros contre 121,71 euros en octobre. LP/Olivier Arandel
Lundi, le prix de notre panier, composé de 31 produits de grande consommation dont nous suivons l’évolution tarifaire depuis février, était de 121,29 euros contre 121,71 euros en octobre. LP/Olivier Arandel

    Enfin une accalmie ? En ce début du mois de novembre, le prix de notre panier, composé de 31 produits de grande consommation dont nous suivons l’évolution tarifaire depuis février, reste stable par rapport à octobre. Pour rappel, en début d’année, ce panier nous coûtait 115 euros, soit 15 euros de plus qu’un an plus tôt. Selon le relevé, effectué lundi 13 novembre, sur le site d’une enseigne de la grande distribution, le montant qui s’affiche sur le ticket de caisse est désormais de 121,29 euros contre 121,71 euros en octobre, soit une très légère baisse de 0,35 %.

    Dans le détail, une écrasante majorité d’articles gardent le même tarif d’un mois sur l’autre. Seuls trois voient leur prix baisser, notamment le paquet de jambon de 8 tranches (- 46 centimes) ou encore les 500 g de tomates bio (- 1 euro). Quant aux biscuits goût chocolat, le lot de deux n’étant plus en vente, nous nous sommes basés sur le tarif du lot de 4 (5,49 euros), divisé par deux. Il faudra donc débourser plus dans un premier temps mais cela deviendra plus avantageux au final.

    Pour les hausses, on en compte trois également : les œufs, la brioche tressée mais surtout les oranges à jus (+ 24,84 %).

    Au global, ce ne sont que quelques centimes de moins qui ne changent pas grand-chose au quotidien des Français, mais qui prouvent que le pic de l’inflation est passé. Selon les derniers chiffres provisoires de l’Insee, la hausse des prix à la consommation serait de 4 % sur un an en octobre (dont 7,7 % sur l’alimentation) contre 4,9 % en septembre.

    « La crise inflationniste est derrière nous », déclarait d’ailleurs la semaine dernière, Bruno Le Maire, ministère de l’Économie sur BFMTV, tout en annonçant des « prix qui vont baisser et qui baisseront plus tôt », notamment sur le blé et l’huile, alors que les négociations commerciales entre distributeurs et industriels sont avancées d’un mois.

    Ne pas s’attendre à des miracles

    Il ne faudra toutefois pas à s’attendre à des miracles. Pas certain même que l’accalmie dure bien longtemps, certains industriels annonçant déjà des hausses tarifaires pour 2024. C’est le cas de Coca-Cola qui réclame 7 % ! Selon une étude de Nielsen IQ, l’Hexagone est d’ailleurs le pays où l’inflation est la plus forte sur la période allant de janvier 2022 à fin août 2023 (+ 17,9 % contre 12,4 % au Portugal ou 15,5 % en Allemagne).

    « À partir du début du deuxième semestre 2023, le rythme d’inflation en Europe a commencé à s’infléchir puis à baisser, la France faisant figure d’exception en ne suivant cette tendance que plus tardivement », constate l’étude.