Pendant les fêtes, ces commerçants jouent leur saison : « Je n’en dors plus, je vois défiler des chiffres »

Derrière les boutiques décorées se cache une réalité économique intraitable. En Île-de-France et dans l’Oise, à l’approche de Noël, que l’on vende de la nourriture, des jouets ou des sapins, c’est maintenant que se décide le chiffre d’affaires de l’année qui s’achève.

Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne), mercredi 20 décembre. « C’est simple, on voit 80 % de nos clients à deux périodes de l’année : Noël et Pâques », indique-t-on à la chocolaterie Janin. LP/Candice Doussot
Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne), mercredi 20 décembre. « C’est simple, on voit 80 % de nos clients à deux périodes de l’année : Noël et Pâques », indique-t-on à la chocolaterie Janin. LP/Candice Doussot

    Le sourire commerçant est bien présent, l’accueil irréprochable. Dans cette boutique d’articles musicaux de l’Oise, le patron arbore fièrement son bonnet rouge à pompon blanc. S’il n’est pas le « vrai » Père Noël — pas question d’offrir des cadeaux ici, on les vend ! —, il tente de lui ressembler, notamment pour séduire… les enfants. « Ce n’est peut-être pas très sport, sourit-il. Mais c’est un bon moyen de convaincre les parents. »

    Une technique de vente pas bien méchante, que ce commerçant justifie par la nécessité de ne pas rater le coche des achats de Noël. « Décembre, c’est presque un tiers de mon chiffre d’affaires annuel, je ne sais pas si vous vous rendez compte, explique-t-il en aparté. Je n’en dors plus la nuit, je vois défiler des chiffres dans ma tête, c’est moins fun que les moutons. » À quelques jours des fêtes, il est toutefois un peu rassuré.