Pendant les fêtes, ces commerçants jouent leur saison : « Je n’en dors plus, je vois défiler des chiffres »
Derrière les boutiques décorées se cache une réalité économique intraitable. En Île-de-France et dans l’Oise, à l’approche de Noël, que l’on vende de la nourriture, des jouets ou des sapins, c’est maintenant que se décide le chiffre d’affaires de l’année qui s’achève.
Le sourire commerçant est bien présent, l’accueil irréprochable. Dans cette boutique d’articles musicaux de l’Oise, le patron arbore fièrement son bonnet rouge à pompon blanc. S’il n’est pas le « vrai » Père Noël — pas question d’offrir des cadeaux ici, on les vend ! —, il tente de lui ressembler, notamment pour séduire… les enfants. « Ce n’est peut-être pas très sport, sourit-il. Mais c’est un bon moyen de convaincre les parents. »
Une technique de vente pas bien méchante, que ce commerçant justifie par la nécessité de ne pas rater le coche des achats de Noël. « Décembre, c’est presque un tiers de mon chiffre d’affaires annuel, je ne sais pas si vous vous rendez compte, explique-t-il en aparté. Je n’en dors plus la nuit, je vois défiler des chiffres dans ma tête, c’est moins fun que les moutons. » À quelques jours des fêtes, il est toutefois un peu rassuré.