Ecoute clandestine : l'ex-Pdg de Valéo mis en cause

Ecoute clandestine : l'ex-Pdg de Valéo mis en cause

    Le bras de fer est engagé entre l'équipementier automobile Valéo et son ex-PDG Thierry Morin. Ce matin, le groupe a fait savoir par communiqué de presse qu'il avait «décidé de saisir la justice» avec plainte contre X, à la suite de «la découverte récente d'enregistrements clandestins de certaines réunions d'administrateurs».

    Dans la ligne de mire, Thierry Morin, lui-même, remercié en mars pour «divergences stratégiques», avec une indemnité de départ de 3,2 millions d'euros. Or, une enquête interne diligentée au mois d'avril a révélé qu'il aurait fait poser des micros pour enregistrer des réunions du conseil d'administration de l'entreprise portant sur son avenir et auxquelles il n'était pas convié.

    Du coup, et en attendant les suites judiciaires, le conseil d'administration annonce qu'il remet en cause le parachute doré accordé à Thierry Morin au moment de son départ, le 20 mars dernier. Il demande ainsi aux actionnaires de rejeter la résolution concernant «les conventions conclues lors de la cessation de ses fonctions de président-directeur général de la société». Cette résolution leur sera soumise à l'assemblée générale du 9 juin.

    Cette indemnité de départ, qui avait déclenché un tollé, correspond à deux ans du montant moyen de son salaire des trois dernières années. Le gouvernement a fait savoir que l'Etat français, actionnaire de Valeo à hauteur de 8%, votera contre le versement de son indemnité de départ lors de l'assemblée générale du groupe, jugée «choquante» dans le contexte actuel.

    L'équipementier a enregistré au premier trimestre une perte nette de 159 millions d'euros, après une perte nette de 207 millions d'euros en 2008, et va renforcer ses plans de réduction de coûts en 2009.