Le secteur bancaire continue de perdre des emplois, les syndicats s’inquiètent

Les réseaux traditionnels comptaient 354 000 salariés en 2020, soit 15 000 de moins qu’il y a cinq ans. Si la crise sanitaire peut expliquer cette baisse, les syndicats y voient une tendance durable et des réductions d’effectif conséquentes dans les banques dans les années à venir.

Le nombre de salariés dans les banques a atteint un niveau historiquement bas en 2020 : ils sont 167 000 chez les mutualistes comme le CIC et 187 000 dans les banques dites « commerciales » comme la Société générale. Illustration. LP/Jean-Nicholas Guillo
Le nombre de salariés dans les banques a atteint un niveau historiquement bas en 2020 : ils sont 167 000 chez les mutualistes comme le CIC et 187 000 dans les banques dites « commerciales » comme la Société générale. Illustration. LP/Jean-Nicholas Guillo

    Les effectifs fondent au même rythme que celui des fermetures d’agences bancaires. En diminution constante ces dix dernières années, le nombre de salariés dans les banques a atteint un niveau historiquement bas en 2020, pour atteindre 354 000, selon les chiffres de la Fédération bancaire française (FBF). Dans le détail, ils sont 167 000 chez les mutualistes (Crédit agricole, Caisse d’épargne, CIC…) et 187 000 dans les banques dites « commerciales » (LCL, Société générale, BNP Paribas).

    Sur l’ensemble, ils étaient 15 000 de plus il y a cinq ans et 30 000 en 2010. En 2007, avant la crise financière de 2008, le secteur comptait plus de 400 000 salariés… Chaque année, entre 1 % et 2 % des effectifs disparaissent. « L’emploi bancaire s’érode tous les ans, c’est une baisse pilotée. Parce qu’au fond, un certain nombre de phénomènes sont prévisibles, comme la digitalisation, le fait que les emplois se transforment, ce sont des choses que les banques voient et pour lesquelles elles accompagnent leurs collaborateurs », justifie Maya Atig, directrice générale de la FBF.